Wonder Wheel, ++-

Sortie France le : 31 janvier 2018
 •Synopsis et bande-annonce : wonderwheel (via Mars Films/YouTube)
 •Chronique :

—   Deux bonnes nouvelles d’entrée – Des paumé.e.s – L’amour ou plutôt le mal d’amour.   —

Une lunatique et dépressive, très énervante qui pourrit la vie de tout son entourage, du fait qu’elle n’a pas le courage de partir quand il le faut. La médiocrité, l’insuffisance et la jalousie la rongent au point de gâcher les moments légers lui servant d’échappatoire. Comment appelle t-on ce genre de personne ? « Égoïste ! »
Mais bon, Wonder Wheel ce n’est pas que cela, car c’est un Woody Allen.

Avec sa belle lumière qui tantôt feutre ou sature le tout et aussi ses jolies petites musiques de fond, Wonder Wheel plonge ses spectateurs dans un univers très loin en arrière, sans pour autant réussir à – tous – les transcender…sauf si ce sont des initiés de ce type de cinéma.
Certains trouveront que le contenu du film tourne en rond, un peu à l’image de ses personnages que l’on pourrait croire dans une roue à hamster. A contrario, d’autres trouveront – malgré le côté théâtral façon Broadway – que ce Woody Allen est un film sérieux du fait que cette désolante danse macabre soit merveilleusement bien gérée par son réalisateur.

Justin Timberlake avec sa tête de beau gosse qui se la raconte, donnera à certains une irrépressible envie de le claquer. Sauf qu’il est probablement le personnage le plus intéressant de cette implacable dramaturgie romantique et sociétale où l’envie d’un mieux, sans prendre le courage de vraiment tenter l’aventure de l’inconnu, le beurre-l’argent du beurre-et…le crémier, la perte du sens de la réalité sauf quand l’opportunité vous sourit car elle peut vous arranger bien des choses, les illusions et désillusions, la frustration de l’une qui rejaillit sur tous, hé bien soient ce qui ressort le plus du film. Mais quand vient le pétage de plomb, c’est à ce moment que cela est intéressant pour nous spectateurs.

La bande son et le curieux changement de lumière – comme un marqueur d’humeur – confère de l’attrait à Wonder Wheel, à défaut d’autres choses. L’œuvre s’apparente à un film que l’on pourrait situer dans la catégorie Cinéma d’art et essai qui enchantera certains et ennuiera d’autres, bref, il est le genre de film avec lequel on accroche ou pas. Une chose que l’on ne pourra pas lui reprocher, est le fait qu’il soit bien fait car à travers son ambiance, le spectateur ressent la vie de l’époque.
Un bon Allen, dans un tout autre style que ses dernières réalisations, plus joviales, ambiance peut-être que certains pensaient retrouver. Hé oui ! Encore une bande-annonce qui a bien trompé son monde. Bon film !

 

  • p.s :  Kate Winslet dans un sublime plan en bord de mer, instant au cours duquel elle ressemble à Madonna, involontaire mais très beau.

 

@cineprochereviews