Avant que nous disparaissions, ++-

•Sortie France le : 14 mars 2018
•Synopsis et bande-annonce : avantquenousdisparaissions (via Eurozoom/YouTube)
•Chronique :

 

—  « He » – « Heu » – « Ha ouais, bien vu ! »  —

Au premier abord : « Mais kézako ce film dans lequel il se passe de drôles de choses ? » Bizarre et « intéressant » , on n’y comprend rien au début. Quand d’un coup, on perçoit qu’il y a ce petit truc qui ne colle pas dans le comportement de certains, et c’est CE détail qui met la puce à l’oreille. Puis, c’est ce fond, assez bien vu, qui vous fera dire : « Pas con ! »

Et oui, le monde se meurt et avant que nous disparaissions : « BOUGEONS-NOUS ! » ou plutôt : « BOUGEZ-VOUS ! »
Petit cri d’alarme qu’est ce « Les Envahisseurs » et « Arsène Lupin » version japonaise, qui de fait est un gros concept auquel on adhère ou pas.
En effet, côté fond, Avant Que Nous Disparaissions s’érige en une bonne critique de l’espèce humaine, surtout de ce qu’elle est devenue. La forme peut laisser perplexe, mais son fond est tellement une intelligente parabole aux maux de notre civilisation contemporaine, que l’on fait avec sa forme.
Car ce qui semble être un hold-up massif ou plutôt un braquage cérébral, sinon un dépouillement, est un nouveau genre de grand remplacement, mais présenté de façon bien délirante.
Avec des explications de texte digne du Bac Philo et le fait de mettre un terme sur des choses ou attitudes de notre quotidien, toutes ces choses, codes et attitudes auxquels nous ne prêtons plus attention, se trouvent être pour eux : « Des concepts. » C’est ainsi que tout ce qui nous paraît banal est ainsi matérialisé et présenté par eux, des « Concepts ! »
Alors ! Pas besoin d’avoir consommé des substances illicites pour comprendre que l’acte n’est pas innocent. En effet, le réalisateur s’est peut-être inspiré d’Albert Camus qui disait ceci : « Nommer les choses c’est ajouter du malheur au monde. Ne pas le faire, c’est nier notre humanité. »
Nommer les choses, c’est les identifier, donc leur donner une valeur qui n’est pas forcément monétaire, mais essentielle…ou pas, c’est selon !

L‘humanité et son déclin programmé, mais qu’elle s’évertue d’accélérer.
Farfelu, incongru et poétique à la fois, la leçon de morale qui nous est faite à travers ce film pour nous alerter et guérir nos maux est bien vue, mais on s’ennuie un peu quand même. Plus philosophique que spectaculaire, on accroche ou pas du tout. Bonne toile !

 


 

@cineprochereviews