•Sortie France le : 14 mars 2018
•Synopsis et bande-annonce : hostiles (via Metropolitan Films/YouTube)
•Chronique :

—  Une citation qui énonce les choses – C’est brutal – Sans pitié  —

Hostiles. Un film qui porte bien son titre. Âmes sensibles, muhmm…ne pas s’abstenir, car c’est un très bon film avec des choses intéressantes à voir. Sans surprise, il donne des nœuds au ventre, mais l’authenticité est à ce prix.

Western implaccable, un vrai de vrai, cruel, rugueux comme le lieu, le genre où il est difficile de ressentir un once de pitié pour les membres des deux camps. Seuls les faibles – femmes et enfants – démuni.e.s dans ce monde « hostile » vous feront dire : « Hé Merde ! »
Édifiant, saisissant, douloureux, profond – comme cet échange lors d’un adieu entre deux hommes – l’ensemble du film est sans fausses notes, sinon peu.
Rosamund Pike est au top dans son incarnation d’un style de femme rare dans les westerns ; Christian Bale comme à l’accoutumée : juste, entier dans son interprétation incarnation d’un militaire en proie avec sa conscience et ses démons.
Ce film de destins croisés dans lequel surmonter les rancoeurs est au centre de la problématique, montre que malgré la bonne volonté de chacun, c’est compliqué.

Vieux comme le monde : « Un ordre est un Ordre. » ou encore « Quand le Président ordonne, on exécute. » Le militaire face au politicien.
Les soldats de 1892 étaient les militaires GI d’aujourd’hui : sacrifices pour le drapeaux et manque de reconnaissance en retour. Le sort qui leur est réservé est impitoyable.
Oui ! Aller voir Hostiles est aussi l’occasion d’y voir plus clair sur pas mal de choses et cela, grâce à des explications et des distinctions comme celles faites entre les tribus indiennes, ainsi que sur l’histoire de l’Amérique et le métier de soldats :
Apaches, la tribu la plus sanglante ; Le territoire Cheyenne ; Les Peaux Rouges Commanches mentionné comme les plus violents ; Les méthodes radicales qu’employaient les trappeurs et cowboys américains qui spoliaient les terres indiennes, montrant de fait, que le terme « sauvage » pouvait être aussi utilisé envers ceux qui l’employaient.
L’évolution des personnages de chaque camp est intéressante, les paysages sont somptueux, les acteurs parfaits. Hostiles est vrai bon western. Bon film !

« La Mort n’épargne personne et ne fait pas de distinction. »

• p.s :  L’ironie du noir qui met des chaines à l’opprimé et « dépossédé » indien. Sacrés américains. Pas une once de tact pourrait-on penser, mais il faudra avouer que l’ironie est bien vue.