Moi, Tonya, +++++

•Sortie France le : 21 février 2018
•Synopsis et bande-annonce : moitonya (via Mars Films/YouTube)
•Chronique :

—  Des personnages au top… – …Dans un film Funky et rock n’roll à mort…- … « On baise avec un crétin, on ne l’épouse pas. » …trop de fois oublié ce concept !  —

De la bonne musique, des belles images de patinage artistique. Tout ces éléments vous feront apprécier l’instant, même si cette discipline sportive n’est pas votre came.

Sportivement, elle cassait la baraque, rien à dire.
Entre ce qui nous était présenté dans les infos et ce biopic (pour ceux dont c’était l’époque), il sera fait le constat qu’il nous manquait beaucoup d’éléments qui, à tort, faisait que Tonya Harding passait pour une fille très vilaine pour ne pas dire une criminelle. Elle venait d’où elle venait, ce qui faisait sa force et son originalité. Il semblerait qu’elle était un poil mal entourée, ce fameux entourage qui fait tout : vous accompagne vers les sommets ou/et vous y met bien dedans.
En conséquence, l’histoire de cette sportive victime de discrimination…esthétique, rejeton de l’Amérique Redneck*, méritait bien une adaptation ciné hors des normes au vue de son atypique parcours.
Ascension, chute, famille compliquée, histoire d’amour bien pire, pas dans la…norme, pas le premier choix. Mais, combative, impétueuse et entière dans son sport, choses plus compliquées dans sa vie hors de la patinoire, Moi, Tonya n’élude rien de la vie de cette sportive dont « un malheureux concours de circonstances » a anéanti tous les rêves et espoirs d’un mieux.

Tous les éléments dans ce film se combinent à merveille, le montage permet de ne jamais s’ennuyer et de toujours avoir les yeux rivés à l’écran, le jeu de Margot Robbie et d’Allison Janney est pour beaucoup.
Du coup, choisir entre la mère bien barrée car pas vraiment conventionnelle et légèrement tyrannique et que l’on arrive pas à détester ; La fille bien perchée que ses antécédents et entourage peuvent excuser ; Un bouffon de mari pas vraiment investi dans la non-violence et son pote qui n’aurait jamais été premier de la classe même avec des anti-sèches (deux bras cassés)…c’est dur !
Moi, Tonya. Un biopic dynamique visuellement et exquis auditivement avec sa bande son à avoir. C’est un film qui rétablit des vérités, il le fait sans vous ennuyer une seule seconde et il parle ou plutôt, tire une nouvelle fois à boulets rouges sur cette autre Amérique, la campagnarde, celle fait d’habitants pour qui le Rêve américain : « Des foutaises tout ça ! » , tant cela semble leur être interdit ou volontairement inaccessible. Bon film !

 

  • *Redneck = Plouc
  • Film librement inspiré de la vie de Tonya Harding et de l’agression de Nancy Kerrigan en 1994.

 

@cineprochereviews