Phantom Thread, +++

•Sortie France le : 14 février 2018
•Synopsis et bande-annonce : phantomthread (via Universal/YouTube)
•Chronique :

 

—  Un homme – Des femmes, surtout une – Des cycles  —

Un film, biopic ou pas, sur un créateur de mode, est toujours gage de peu de déception. Phantom Thread ne déroge pas à la règle.

Film sous forme de thriller qui allie à merveille le romanesque et le sociétal, avec un trio dans lequel une connait le sort de celles qui doivent faire avec elle, les mêmes qui doivent composer avec ce monde qui n’est pas le leur, Phantom Thread est du genre « killing me softly. » Cette impression s’affirme surtout quand on observe les innocentes Cendrillon qui ne comprennent pas les règles du monde ultra-codifié des mondains, et dès lors, longue et pénible est leur descente du carrosse.
Vous apprécierez ce film pour l’impeccable Daniel D Lewis – mais cela était écrit d’avance – pour son ambiance feutrée, les belles mélodies de jazz et de piano, oui, vous l’apprécierez pour toutes ces douceurs visuelles et auditives. Mais, à ceux qui ne connaîtraient pas la face sombre d’un créatif,  gare au désenchantement puisqu’il faut accepter que bien souvent pour eux, seule la passion compte et avec tout ce qui permet de la vivre, donc l’inutile pour ne pas dire le futile en moins. Alors comprendre qu’il ne faut ne pas déroger à leurs règles, mais surtout qu’il faut éviter de chambouler leurs habitudes qui sont comme des repères et se plier à ces leurs contraintes, fera que tout ira…peut-être. Ne pas le faire, attention !
À assimiler et surtout à retenir : L’espace est vital pour ce genre de personne.

Esprit torturé qui n’aime pas la superficialité « inutile » , gentleman intransigeant et perfectionniste, versatile et lunatique, psycho-rigide, un marteau dans un corps de velours, il y a fort à parier que vous succomberez à la prestance de Daniel D Lewis…pas de Reynols (personnage sans doute inspiré de nombreux grands couturiers de cette époque), comme vous capitulerez sans aucun doute devant le charme naturel d’Alma.
Les personnages sont complémentaires, un peu comme dans le film Belle du Seigneur. On déduit facilement que l’ascendant social n’est rien sans un mental et une force de caractère bien trempée, donc, que ceux fragiles en apparence ne sont pas les plus faibles.

Comme le dit si bien la chanson : « Les histoires d’amour finissent mal en général. » Ce n’est pas faute d’être prévenu, sauf…si on sait se « rendre » indispensable.
On aura vu plus malsain côté film et délétère côté relation à 3 au cinéma. Toutefois, Phanthom Thread, film poétique long mais plaisant car sans ennui, est de ces films agréables à regarder pour ses personnages, son histoire, ses duels et ses ambiguïtés.
La femme fait l’homme ou le défait. Ce film permet d’assister encore à un de ces petits jeux qui en disent long sur ceux qui ont besoin de ce petit Je ne sais quoi pour pimenter leur vie et dont on y comprend RIEN, mais c’est leur vie !
Bon film et gardez aussi ceci dans un coin de votre tête :

« Chic ! Un mot obscène ! »

  • p.s :  Ce film confirme à nouveau que « Derrière tout grand homme, il y a une femme. » Fait établi car prouvé depuis des lustres.

 

@cineprochereviews