Provocs et confrontations – Clichés soutenus – Un prêtre très à la page et…bien habité.
Selon votre dégré d’humour, vous rigolerez ou vous allez être « saoulés » par ce grand tout dans lequel il n’y a rien de méchant, juste parfois redondant.
Mais heureusement que le choix des acteurs a été judicieux, cela permet d’éviter une soupe sur les clichés.
Clavier est parfait dans son rôle, dur d’imaginer un autre acteur dans ce rôle et quel plaisir de retrouver la Chantal Lauby des Nuls.
Alors, Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ? ces sont des faux-culs, des duels de coqs, pleins de clichés et pas que sur les gendres. Car la famille « parfaite » n’est pas épargnée non plus, même si cela est plus fait dans la subtilité.
Les deux scènes après la présentation au resto – celle de la découverte du futur gendre, la dernière chance de sauver les meubles, sûrement la plus drôle du film – sont à ne pas manquer elles aussi.
En résumé, Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ? mais qu’est-ce que c’est réellement ? (Pour moi) c’est une sorte de film United color of Benetton très grand public, fait de surprises pour parler sans heurter, donc en ménageant les susceptibilités, des « autres » , du mélange des cultures et des ethnies, une sorte de radioscopie sociétale de la France du 21ème siècle.
Au début, en toute franchise, le tour d’horizon avec les nombreux clichés me donnaient envie de partir de la salle – chose que je n’ai toujours pas réussi à faire même si le film ne me plait absolument pas – car cela devient vite lourd, selon qui vous êtes, mais à la fin du film, c’est pas mal du tout.
En somme, selon vos origines, il faudra vous accrocher au début et attendre que cela passe, puis vous rigolerez, c’est certain !
- P.S : Mention spéciale à psy Élie Semoun et à un instant de dance avec du coupé Décalé. J’aurais pu mentionner cette Marseillaise à cinq, mais perso, j’y ai plus vu beaucoup de démagogie qu’autre chose, comme si le film se devait d’endosser un costume de film militant par rapport aux tensions politiques fortes dans le pays (montée du parti FN dans les élections locales). Il n’y a rien de méchant, juste que cela ne fait absolument pas naturel, presque kitsch.