Rien que pour la scène d’ouverture et son plan caméra – Pour l’ambiance sonore – Pour l’intelligence de la transposition.
Mais aussi pour le contraste de l’ambiance entre la lumière neutre avec Détroit choisi comme terrain de jeu et la musique métallique.
Excellente et intelligente transcription des tourments de la jeunesse avec ce quelque chose qui s’introduit dans l’autre, le vampirise pour après venir vers vous, qui vous traque.
L’interprétation de cette « chose » est multiple et peut-être considérée comme juste la vie, la culpabilité, une addiction ou comme certains l’auront déduit, une maladie sexuelle ? La façon dont certains s’en débarassent, allant parfois à l’extrême (cf la fille sur la plage allant à la nage vers bip..bip..bip) est très parlante, surtout que cela est plus suggérée que montré.
Mais c’est surtout le fait qu’on implique pas les adultes, donc que l’on mette les jeunes face à leur responsabilité, qui est d’une grande intelligence dans It Follows.
Il y a un savoir-faire technique bien mis en avant et très très bien exploité qui s’incarne par des sublimes mouvements de caméra plus que bien étudiés, des petits effets visuels discrets fort bien placés et efficaces.
Je n’oublie pas une ambiance musicale à la Drive + un zest de série B donnant l’impression de regarder un film d’antan avec ses personnages au visage lisse, comme s’ils étaient toujours innocents.
Intriguant, prenant, accrochant, du très bon dans ce film d’épouvante qui joue plus sur le psychique que sur le visuel ultra choquant, même si on peut « regretter » ce p’tit côté linéaire du début à la fin.