Comédie pop folk hipster bobo – Une sangsue avec de la répartie – Une rentière pas très douée qui découvre l’existence d’un monde. Mais….
Ce film pourrait se résumer hâtivement à « Quand la bcbg parisienne larguée découvre Emmaüs, attention. »
L’échappée Belle a quelque chose d’inexplicable comme ambiance. Un côté très léger, bon enfant, festif où le drame passe comme superflu, éludé et un autre, où l’on perçoit une critique sociétale du genre : L’argent ne fait tout et ici, prouve qu’il ne fait vraiment pas le bonheur.
Les deux ambiances sont intelligemment intégrées dans le film grâce à une bonne interprétation de tous les acteurs, même si par moment, certaines pourraient choquer.
Ce film est 1h16 en compagnie de deux beaux personnages, dont une avec un faux-air de Christine Scott-Thomas… mais aussi du beau monde, du très beau monde dans leur monde, qui presque, s’auto-incarnent.
Au-delà de la forme, il y a un fond. Il est très sérieux, basé sur des blessures profondes, et se présente sous deux sujets : né sous X et la dépression. Ledit sujet de la dépression, malgré la légèreté dont fait preuve le personnage féminin devant tout cette gravité, existe bien.
Et ce petit bonhomme au final se révèle le plus mature des deux, et est telle la sangsue qui enlève le mauvais sang, est le déclencheur de quelque chose…de quelque chose….de quelque chose.
Ce film brouille les pistes en cachant vraiment bien son jeu et vaut le détour, rien que pour les 2-3 acteurs principaux.
Oui, il est une bonne surprise cinématographique, comme je les aime. Ne paie pas de mine, donc on en parle pas beaucoup, une affiche plaisante, une actrice que j’affectionne Clothilde Hesme (Angèle et Tony, Le dernier coup de marteau), et surtout une bande annonce qui rend curieux, tout ça pour au final, se dire : « bon choix gars ! »
L’échappée Belle est une très jolie histoire de deux âmes en peine qui se sont bien trouvés – pourtant, ce n’était pas bien parti pour – et auxquelles nous spectateurs, nous nous attachons assez facilement.
Un feel-good movie français réussi. Sa positivité donne vraiment le sourire à la fin de la séance. Un genre au cinéma de mieux en mieux maîtrisé par nos réalisateurs.trices nationaux. – Youpi –
Bon film, bonne toile !