Cruauté – Sacrifice – Courage.
On pourrait se dire « encore un film sur la guerre mondiale ».
Oui et non ! Oui s’en est un. Mais qui traite des événements à la même époque en Asie.
Chine, 1937.
Lieu. Ancienne capital de la Chine, Nankin.
Quoi ? Massacre et viols en masse.
A la place des allemands, des japonais et à celle des juifs, des chinois. Autre lieu, autres méthodes. Point commun. La barbarie.
Différentes dans les formes, par rapport à ce qui nous a été enseigné, la retranscription à l’écran de ladite barbarie masculine sur les femmes et de la radicalité de l’extermination des hommes, fait froid dans le dos quand on regarde le film. C’est d’une telle sauvagerie !
Dans ce film, le ton est vite donné. Le réalisateur ne prend pas de gants et le traitement en noir et blanc marque encore plus la noirceur du film qui relate un fait historique jamais enseigné à l’école. Certains ici ont dû juger que cela n’était pas nécessaire, au vue des très nombreux faits en Europe, qu’il y avait déjà trop de choses à nous inculquer.
Pour ceux qui auraient vu le film La Rafle, ce film est dans le même esprit, c’est-à-dire, l’acte. Prendre le courage de relater pour informer sur un grand et horrible fait historique, sauf que celui-ci est vraiment méconnu sur notre continent.
A la différence de La Rafle, qui émotionnellement nous touche plus du fait que l’on sache (à travers l’enseignement) ce qui n’est pas montré, on sait (à travers l’enseignement) ce qui est arrivé aux enfants, aux femmes et aux hommes, l’atrocité. Tandis que dans ce film, tout est montré sans concession et que les victimes sont plus des adultes et plus précisément, des femmes. Il y a plus un sentiment d’écoeurement et de colère devant ses actes perpétrés par des…lâches. Il en est de même quand on se dit que des actes de viols se sont aussi produits en Europe.
Dans l’atrocité, il n’y a pas d’actes plus horribles que d’autres. il y a des actes horribles. Pas de classement !
Donc non ! Ce n’est pas un énième film sur la guerre mondiale, en sachant que les faits se sont déroulés dans la période de notre entre-guerres.
Le noir et blanc, à nouveau, apporte une douceur relative, un certain lissage comme dans le film Le Ruban Blanc, mais…. que c’est dur !