Il fait mal – Surprend – Bouscule…
…Pour ceux qui comme moi y sont allées juste parce-ce l’affiche intriguait et qui n’ont pas lu le livre, dès le début du film, vous comprenez que très vite qu’il va falloir s’accrocher…le ton est vite donné.
L’atmosphère est glauque, poisseux, crasseux.
Quand on rentre bien dans le film, devant la toile, on a l’impression soi-même d’être sali tant l’immersion est complète. Vous êtes comme absorbés par le déroulement de l’histoire.
La Route nous fait une leçon de morale, car au-delà de l’héroïsme d’un père qui veut coûte que coûte sauver son fils quitte à devoir lui aussi faire des choix inhumains, -Viggo Mortensen qui est impeccable dans ce rôle de père dévoué en quête d’un mieux pour son fils, l’avenir, l’héritier, nous donne une leçon de survie, une belle leçon d’amour- ce film est militant et se positionne comme un lanceur d’alerte. C’est une mise en garde, une projection dans le futur que nous nous créons, la tombe que nous nous creusons, une vision de notre création d’irresponsables.
En effet, on peut y faire le constat de la déréglementation de l’éco-système de la Terre. (Mais je peux me tromper !)
Juste avant ce film, vous prenez le documentaire Home par Yann Arthus-Bertrand, vous écoutez bien les conséquences de la fonte glacière, le rôle essentiel de l’eau, les sécheresses, l’équilibre climatique… Ensuite, vous regardez ce film dans lequel vous retrouvez : la sécheresse, les arbres qui brûlent depuis des années, la disparition de la faune donc plus de nourriture pour l’homme qui de plus en plus revient à l’état primaire et redevient par la force des choses cannibal.
Brillant ! C’est presque gênant de dire que ce film…est grandiose, car le sujet de fond ne prête pas à s’exclaffer.
Il fait travailler les méninges, vous mets les idées en place. A la sortie de la séance, de forte chance que vous l’ayez encore en tête pendant un long moment.
Au lecteur du livre de dire si la mise en scène est à la hauteur de celui-ci ou si c’est là une énième adaptation manquée.