Prenant – Montagnes russes émotionnelles – Pédagogique.

Vous aurez des rires, des larmes, de la honte. Vous serez surpris(es), agacé(es), choqué(es). Une chose est certaine, vous ne serez pas indifférent au sujet de ce film et à ce film tout court.

Le sud de l’Amérique dans les années 60 versus La solidarité et le courage.
On est interpellé par tant des sottises de la part de certains protagonistes, interloqué par l’absurdité des faits, j’aimerais bien dire que tout cela c’est du passé, mais au vue des relents à notre époque contemporaine, je ne serais pas dans le vrai !

Le film retranscrit au mieux l’atmosphère de la ségrégation. Le fond et les formes y sont sans être redondant, trop lourdaud, tout est bien dosé.
Bien sûr, le ressenti dépendra de votre ouverture d’esprit.
Ceux qui l’ont vécu attesteront ou seront indulgents de la justesse de la mise en image, et ceux qui connaissent cette période à travers l’histoire et les dires n’auront aucun mal à prendre le film pour ce qu’il est, c’est-à-dire un témoignage pas commun d’une époque peu glorieuse d’américains envers d’autres américains.
Quand aux lectrices et lecteurs du livre, à eux de dire si l’adaptation sur la grande toile est juste.

Personnellement, je retiendrais le courage de ces femmes – excellemment bien interprétées -, leur tendresse, le fait qu’en dépit de leur sort lié à la couleur de leur peau, elles n’en restent pas moins mères, indulgentes, fières.

L’expression « Il ne faut pas mettre tout le monde dans le même sac » prend tout son sens dans ce film. La bonté a des vertus que la différence de classe sociale et d’ethnies ne peuvent empêcher d’Être humain.

Depuis Le Concert et Precious, un film ne m’avait pas tiré autant de larmes.
Je me sens un peu coupable de trouver ce film très beau alors que son sujet est historiquement cyniquement grave avec toute la méchanceté et la connerie qui découlaient abondamment desdites personnes de la haute société et pire, certains en étaient fiers, et bien pire, comme de nos jours encore.

• Adaptation cinématographique du roman éponyme (The Help) de Kathryn Stockett….que je n’ai pas lu.