Une chance dans le malheur – Un père et son fils – Un pays et une époque pas vraiment révolue.
Le Majordome, c’est comme si on racontait l’Histoire récente des Etats-Unis d’Amérique en 2 heures.
Une pléiade de guest plus que crédibles qui ont vraiment donné de leur personne pour ce film.
Mention spéciale à Ophra Winfrey dont le talent de comédienne ne sera pas à remettre en question avec cette bonne interprétation.
Regard pertinent et efficace sur l’histoire de cet homme, mais mes sentiments sont mitigés. Car l’intensité de l’histoire familiale de l’homme touche bien plus que ses rencontres et il y a fort à parier que cela n’est pas anodin.
Inutile de préciser que ce film avec toute la violence visuelle mais surtout orale qu’il comporte n’est pas une partie de plaisir à regarder.
Pour ceux qui se sentiront concernés, vous serez heurtés, touchés, énervés, désabusés, en colère, triste, très triste, mais éprouverez de la fierté à être toujours debout, tête haute, comme le personnage qui lui en a vu des choses dures et cruelles, a traversé des périodes bien plus mouvementées qu’aujourd’hui.
Ce portrait intimiste et poignant, excellemment bien porté par Forest Whitaker, en sortant de la salle vous donnera l’impression de ne plus avoir de jambes. Et même quand vous aurez accusé le coup, il n’est pas dit que vous ne séchiez pas des larmes coulant encore sans le vouloir.
Oui, le Majordome peut être perçu comme l’histoire des Etats-Unis à travers celle d’un homme noir, donc c’est en deux heures l’histoire des noirs durant 34 ans dans une Amérique raciste.
- Histoire librement inspirée de la vie d’Eugene Allen, majordome ayant travaillé pendant 34 ans jusqu’à sa retraite, à la Maison-Blanche, pour huit présidents de 1952 à 1986.