Prisoners, +++-

 

Personnages aux antipodes – Entendre ce que l’on veut entendre – Fausses pistes.

Ambiance lourde, c’est vrai. Intrigue sans faille aussi. J’irais jusqu’à dire, qu’elle énerve tant on n’arrive pas à rapidement résoudre l’enquête qui nous captive tout du long des 2h30. Mais…

Ce thriller est efficace sans être redoutable et il est vrai que les 2h30 passent assez bien malgré les longueurs surtout sur le côté Judéo-chrétien et des bévues non assumées de l’un.
Un peu plus suffocant et cela aurait été plus appréciable, comme The Secret qui en 2012 avait fait fort sur le thème de l’enlèvements d’enfants.

Un regret ! Que les deux personnages principaux ne soient pas plus développés par rapport à leur passé ce qui nous aurait permis de mieux comprendre leur esprit torturé et leur étrange comportement par moment, comme dans le film Incendies réalisé par le même réalisateur.

Le thème de l’auto-justice versus la foi.
On dirait que le réalisateur veut nous faire prendre conscience, à ceux ne l’ayant pas déjà fait, que tout bon croyant qu’ils puissent être, devant une telle situation – qui s’apparente ici à une punition du divin, une épreuve de la foi – aura du mal à contenir l’animal sommeillant en lui.
Cet instinct sauvage prisonnier en nous qui ressurgit – poussant à commettre des actes indignes des convictions religieuses les plus exacerbées – aveugle, et, c’est à ce moment là que l’on comprend les victimes ne sont pas les seuls prisonniers dans une telle situation.

Bon ! Je m’arrête là, car je commence à partir dans un gros n’importe quoi !
De surcroit, l’épilogue du film est très éloquent et plus que bien trouvé.


 

@cineprochereviews