Ginger et Rosa, +++-

 

Suivre sa voie – L’idéalisme pour refuge – Divergence d’opinion où s’affirmer sera le salut.

Ginger et Rosa ou quand être fusionnel n’est jamais sans risque est un film intimiste et optimiste ne laissant pas indifférent, bien porté par son duo de jeunes actrices Elle Fanning sensible, fragile, gracieuse, et Alice Englert la bousculeuse qui n’a pas froid aux yeux.

Les années 60, Londres, une cité ouvrière, une menace pesante sur le quotidien liée à la guerre froide, ébullition sentimentale et autres découvertes, les conflits de toute sorte, ce film fait un tour d’horizon presque trop réaliste de l’adolescence, mais sans être fataliste ou cynique.

Le film respecte l’ambiance de l’époque. C’est gris comme une évidence flagrante de la vie des résidents de ce quartier ou du pays, comme l’incertitude générale régnante.
Les adultes sont dépeints comme des êtres vides subissant leur vie et sont mis en confrontation avec leurs enfants qui ne veulent pas couler avec eux. Pour deux d’entre-eux, cela est flagrant.

Certaines choses qui pourraient être immorales sont dépeintes comme les choses de la vie. Comme il est dit : « Le cœur a ses raisons que la raison ignore »

On pourrait se dire que c’est du réchauffé, car des films traitant du passage de l’innocence de l’enfance à l’abrupt de la vie adolescente où survient une grande attractivité sur le monde adulte tout proche, leur futur monde, cela a été maintes fois fait.

Ginger et Rosa curieusement est un film…actuel. Seul l’époque change. Les ados sont et restent des ados, et ce passage à l’âge adulte demeure toujours une étape qui est rarement un instant tranquille, une chose évidente.
C’est le marronnier humain. Dans le style de Fish Tank.


 

@cineprochereviews