Bradley Cooper hors-norme – Eastwood dans la continuité : justesse et neutralité – Biopic intéressant notamment pour le traitement des sujets périphériques.
Mais la synthèse du chapeau pourrait aussi être : L’homme et son patriotisme avant tout – Un difficile dépucelage – La vie de soldat et LEURS guerres.
Pour les détracteurs qui considèrent qu’il s’agit d’un film mettant en valeur les crimes d’un bourreau, désolé, mais il n’en est rien. Il ne s’agit pas non plus d’une propagande hollywoodienne, mais d’une autobiographie bien portée à l’écran. Je le dis en toute objectivité !
Vous spectateurs, évitez d’être déjà sous influence d’avis pas forcément bien fondés quand vous irez voir le film. Pour le prendre comme il vous est offert, lisez les critiques après votre séance.
Car ce biopic permet de découvrir un homme de devoir absolument pas inhumain, dévoué à son pays, son groupe, sa mission, en somme un patriote bien dans sa tête qui sait pourquoi il est là où il est. Mais il permet aussi de mettre en lumière les affres pendant et post-guerre.
Concernant les affrontements, la couleur est annoncée dès le départ. Conseil. Au début du film, tendez bien l’oreille quand il y a la description sur la typologie de la zone de combat. En fait, c’est cet instant là qui nous permet de bien entrer dans le film et de rester neutre sur les actes du soldat Chris Kyle qu’incarne un excellent et transformé Bradley Cooper.
Le film est bien conçu – car accrocheur et intense – comporte des scènes de combats filmées avec un tel réalisme que l’on est par moment presque en apnée !
Toutefois, il manque des choses, comme ce qu’est devenu le p’tit frère et des ennemis à la hauteur.
Donc, American Sniper est un biopic sur un homme dont certes la réputation et les actes parlent à sa place.
Dans ce film, si l’interprétation est honnête donc bien respectueuse de l’homme, à aucun moment, la personne de Chris Kyle n’a montré de l’auto-satisfaction par rapport à ses actes.
Il est présenté comme quelqu’un d’humble, calme, qui accomplit ses missions et surtout qui est conscient du danger pour lui et les siens sur le terrain et il semble avoir agi et réagi en conséquence.
Mais c’est aussi et surtout un film sur les soldats, des hommes envoyés faire la guerre qui même s’ils sont préparés, conditionnés pour le job qui leur est ordonné, n’en demeurent pas moins des êtres humains.
On cautionne ou pas, on aime ou pas, Clint Eastwood aborde tout cela dans son film mélangeant intensité et curieusement, humanisme, car il n’oublie pas d’évoquer les angoisses des familles des soldats.
Bon film, bonne toile !
- Film inspiré de la vie et du livre autobiographique de Chris Kyle surnommé le Diable par ses ennemis, tireur d’élite des Navy SEAL qui aurait tué plus de deux cents personnes au cours de la seconde Guerre d’Irak (environ 255 ennemis), un record dans l’histoire militaire des USA.