Une innocence trop vite affranchie et plus encore – Un contraste culturel à ne pas juger – Un saisissant instant qui enrage.
L’impertinence et la légèreté de la jeunesse qui ne fait pas le poids face au, justement, poids de la tradition, coutumes, et surtout au silence.
Mais, de fort belle et intelligente façon, sans concession aussi, on nous montre dans Mustang que prendre le risque d’étouffer, de vouloir dompter une telle fougue, c’est aussi risquer que tout vous échappe, ce qui, ouf, laisse de l’espoir.
Le film prend par moment des allures de film « girly et féministe » de part le traitement des images où grâce et sensualité sont sublimées, des certaines paroles crues bien ciblées, mais aussi d’une certaine manière, montre que la condition féminine quel que soit l’âge du féminin et le pays – ici une Turquie contemporaine – avec des traditions ou pas, reste critique, surtout quand on considère qu’elles ne sont que des choses malléables au gré du masculin.
Je reviens à la sublimation du corps féminine.
De la part de la réalisatrice, il se pourrait qu’il s’agisse d’une provocation visant à dire « FUCK » – ou plus poliment « merde à vous messieurs les conservateurs » – à tout ceux qui critiqueront la démarche militante de dénoncer des faits. Il s’agit peut-être de bien faire comprendre, à tous, qu’un corps est un corps, il vit, il est libre surtout à s’autoriser de paraître ce qu’il veut paraître. Donc que rien ne vous oblige à réagir comme des hommes de Cro-Magon ou de Neandertal.
Mustang, c’est aussi un certain burlesque, de la légèreté, de la gravité, et surtout du dramatique, du très dramatique, qui ne laisse pas indifférent.
En tant que masculin, on ne l’en mène pas large à la fin de la séance. Personnellement, ce fût le cas, car Mustang est le premier film dramatique en cette année 2015 a être bouleversant… à l’étourdissement.
Bonne toile !