Intense tout du long – Scabreux et glauque – Sans concession.
OH le bordel ! LE PUTAIN DE SACRÉ BORDEL DE FILM ! Mal de crâne assuré ! Mais qu’est-ce qu’il est énervant ce Villeneuve ! J’en suis désormais à mon quatrième films de Denis Villeneuve et à chaque fois, pendant et à la fin, le ressenti est toujours : « Wow ! Très fort ! »
Ce film bicéphale est implacable. D’un côté, de la froideur et du cynisme (l’attitude des hommes expérimentés dans ce type de mission, des vrais enflures), contraste avec l’angélisme des bleuets dont la naïveté et la crédulité nous tord le ventre, car on se dit qu’ils vont se faire bouffer tout crus par toute la « violence » dans cette lutte qui semble insolvable.
Ledit contraste est intelligemment exposé. La tension est palpable tant le suspicion est forte, permanente et à tous les niveaux. Le glauque de ce monde impitoyable est montré sans détour, c’est suffocant. À titre d’exemple, le visionnage des images sur internet par le personnage d’Emily Blunt, ce n’est pas un montage photoshop…c’est du vrai. (- Pam -)
L’ambiance sonore, la prise de vue rappellent certains films de guerre et font que nous sommes captivés par ce qui se passe à l’écran, les yeux écarquillés ne dérivent pas d’un centimètre, les palpitations du coeur s’amplifient. Tout est fait pour qu’à aucun moment, nous décrochions du film, même les temps morts sont suspects…on ne sait jamais ce qui pourrait arriver, en fait, on s’attend toujours au pire. Impressionnant ! (- Arghhhh, c’est énervant -)
Côté Méthodes, « La fin justifie les moyens. » Si après ce film vous ne comprenez toujours pas cette expression, ne persévérez pas à vouloir la comprendre. Vous n’y arriverez jamais !
Au Mexique, Sicario veut dire tueur à gages et il ne fait pas ou plutôt ils ne font dans le détail, comme ce film et n’attendez pas qu’il vous éduque en vous faisant saisir ce qui se passe au Mexique côté criminalité. Préparez-vous plutôt à prendre une leçon de réalisme, une bonne grosse leçon.
Pour moi, Sicario c’est le cynisme et la manipulation à leur paroxysme… et c’est pire quand on se refait le film dans sa tête, bien pire !
Bon film !
- P.S : Josh Brolin….Plus ça va, plus il est le portrait craché de Nick Nolte, la tronche et l’attitude.
- P.S : Film à voir V.O et rien qu’en V.O, c’est moins plat.