The Big Short : Le casse du siècle, +++++


De beaux enculés (- au diable la retenue, vous comprendrez par la suite -) – Bels enfoirés – Des sacrés chacals et hyènes.

Oui pour le style du film savant mélange entre Le loup de Wall Street, Margin Call comme cela était annoncé.

Ledit Margin Call, froid, cinglant, strident et sans concession nous avait vraiment fait plonger dans les lymbes de l’avant et du pendant de cette catastrophe économique et il était axé sur comment les financiers lui faisaient face, enfin tentaient de limiter la casse…pour eux.
Mais là, certes il y aussi du technique, expliquée assez simplement et de façon assez originale – inspi du fantasque du Loup de Wall Street – le film est à coups sûr le plus cynique et le plus impitoyable, film jamais vu sur ce milieu et pourtant, il n’y a pas l’once d’une goutte de sang.
Un adjectif pour qualifier The Big Short : Malsain.
Car c’est juste la même catastrophe financière – celle des Subprimes ayant entrainé la crise financière et bancaire de 2008 – vue cette fois par ceux qui en ont profité et pas ceux qui l’ont provoquée.

J’ai relevé un Christian Bale de retour aux sources avec un rôle de composition, ceux dans lesquels il brille, étonne, détonne, vraiment top ; Ryan Goslyn interprête à merveille « l’enculé de service » ; Et Steve Carrell impeccable en « Chevalier blanc ». En fait le gros casting assure, plus qu’assure même.

Si vous détestiez et encore plus maintenant le monde de la finance, n’allez surtout pas voir ce film, vous risquez tout simplement d’avoir l’irrépressible envie de commettre un acte plus qu’irréparable et le côté funky du film n’y changera absolument rien. Car, en quelque sorte, ce film est la canonisation de la bêtise humaine et surtout du cynisme. -Miamm Miamm !- 
Pour illustrer mon propos, Brad pitt en une intervention montre que l’on a beau avoir une conscience, mais que quand on est un enculeur, on le reste. En gros, business is business et fuck les dommages collatéraux.

Effrayant. Oui ! En fait tout le long, on est comme ébahi devant ces grands gamins pour qui c’est Space Mountain. Ce film est Big big biguement intéressant.
Votre jugement dépendra de votre vécu et ouverture d’esprit mais surtout et avant de votre degré de tolérance.

Bonne toile, bon film et mes excuses pour mon ton peu modéré au niveau des qualificatifs.

 

  • Adaptation cinématographique du livre de Michael Lewis, The Big Short: Inside the Doomsday Machine, 2010 (PAS LU)

 

@cineprochereviews