•Sortie France le : 6 février 2019 __ Vu le : 14 mars 2019 •Synopsis et bande-annonce : lafavorite-vostfr (via 20th Century Fox/YouTube) •Chronique :
Des actrices — Des sacrés décors — Accent à tomber _
Mise en scène sous forme de thématiques, la dynamique qui s’en dégage est à l’image des dialogues : vive et très plaisante ! Ajoutez à cela un petit côté légèrement théâtral et là : « Youhou ! »
En allant voir La Favorite, ne vous attendez pas à un film d’époque comme les autres.
De la franchise dans le texte, du rythme, de l’agréable visuellement parlant avec une prise de vue qui l’est tout autant que les décors et costumes, La Favorite gâte son public.
Le duel entre deux personnes de natures et styles opposés en tout – manières comme savoir – qu’il nous propose de suivre s’apparente à une lutte pour la survie, une lutte arbitrée par une reine comme on nous les présente rarement, pour ne pas dire comme on les dépeint rarement au ciné : un délice !
Comme elles, on comprend vite que pour tenir et garder sa place dans la cour royale, il faut savoir jouer sur tous les tableaux, avoir plusieurs cordes à son arc et surtout, être maligne ou malin.
Le gens de pouvoir qui ont toujours besoin de petites gens pour les guider c’est une chose. Mais une reine pour qui ce n’est pas la panacée, qui est à la limite du pathétique et qui plus est se trouve être la Reine du royaume d’Angleterre, ce film casse le mythe.
Cette reine : Anne. Joviale, aigrie, susceptible, parfois perchée et cruelle, dépressive car la vie a fait d’elle une femme pas comme les autres, elle est une femme très malheureuse en fait.
Comme c’est le cas pour la Reine Anne, les bourgeois ne sont pas vraiment montrés sous leur meilleur profil dans tout ce rififi au palais. Oui c’est l’oppulence et parfois jusqu’à l’indigestion.
Le plus attristant avec ce film est de se dire que le façonnement du monde est donc passé par des personnes aux moeurs pas très…catholiques.
La Favorite c’est donc l’Histoire montrée autrement à travers ce trio de personnages féminins qui détonne.
Comme dans Marie Stuart : Reine d’Écosse, la politique au féminin…en Angleterre, semble être une chose naturelle. De nos jours en France, pas fichu d’en avoir un semblant alors que cela est bien plus passionnant que lorsqu’elle est faite par ces « Messieurs. » Enfin ! Bonne toile !