#Female pleasure, +++++ ♥♥

•Sortie France le : 1er mai 2019 __ Vu le : 28 juin 2019
•Synopsis et bande-annonce : #femalepleasure-vostfr (via SOURCE/YouTube)

Chronique :

 

Pour sa richesse — Pour tout sexe et toutes les générations — Mon objectivité s’est légèrement faite la malle pour ce ressenti  _

  « La vulve est prise en sainte horreur par un bien grand nombre de personnes, mais on vénère allègrement le pénis ! »  —

Plaisir féminin ou le plaisir au féminin, mais dans quel sens ? Voici encore une bonne idée de sujet pour le Bac et il serait intéressant de lire les différents rendus, question de voir le niveau de décomplexion de nos remplaçant.e.s que sont ces jeunes filles et garçons d’aujourd’hui.

Il y a une chose qui d’entrée – et tout du long – s’apprécie dans #Female Pleasure, c’est la liberté de parole et de ton des intervenantes dans ce documentaire qui est une descente‎ en flamme de l’Éducation, depuis trop longtemps, donnée à certains hommes. Ses nombreux sujets qui tous sont intéressants et souvent instructifs, quand ils ne sont pas pédagogiques, sont destinés à…tous et toutes.‎‎‎

Conditionnement et soumission psychologique, violences et mutilations, la confiance dévoyée, le dogmatisme et la radicalité des fondamentalistes de la religion ou/et des traditions, #Female Pleasure
est un concentré en 101 minutes du raz-le-bol des féminines (femmes et jeunes filles) du monde entier.
Ce film documentaire est riche en témoignages, est bouleversant et parfois est triste, je n’ai pas honte d’avouer que j’ai eu parfois mal à ma masculinité, mais comme il n’est pas érigé contre les hommes, j’ai tout simplement écouté, assimilé et surtout pas jugé.‎

Culture et tradition. Ce n’est pas parce que l’on refuse certaines pratiques désuètes, que l’on est une dérangée, une rebelle, une dépravée, une folle.
Oui, comme cela est ici démontré, la société du 21ème siècle est profondément toujours patriarchale et la soumission de la femme, toujours insidueusement active.‎ Quand cette forme archaïque de domination n’est pas sournoisement imposée, cela l’est de force par ce que je n’ai pas peur de qualifier de lâches qui se pensent forts parce qu’ils se sentent sont protégés par leurs semblables masculins bien placés en politique, ceux-là même qui ne sont pas prêts de laisser leur pouvoir – de soumission – sur la gente féminine et encore de leur laisser ledit pouvoir.

Mysoginie, mariage d’intérêt donc forcé, réaction de la Police‎ face à une personne qui vient signaler une agression sexuelle, des violences conjugales, un viol, pour faire bouger les lignes, ne pas avoir peur de s’approprier ou de détourner des codes et objets que les hommes se réservent semblent un point de départ pour se faire entendre et surtout pour dire : « Je t’emmerde, je vous emmerde, on vous emmerde. »
Pour ce qui est des changements de mentalité, c’est une toute autre histoire que seule l’Éducation réglera, mais j’ai comme l’impression que la tâche, pour ne pas dire le combat, va être très très long.

Une piste pour aider certains masculins à avoir une attitude respectueuses, sans craindre pour son égo : « Masculins ! Une femme est un être sexué comme un homme, un être qui a des désirs, un ressenti, des besoins et parfois rien de tout ça…chose compliquée pour certains d’entre-vous et d’entre-nous à assimiler depuis des siècles, sinon des millénaires. Serait-ce un souci d’Éducation qu’est le fait de savoir se discipliner quand on grandit ? Ça c’est ma seconde piste de réponse.
À défaut d’en faire un sujet annuel du Bac ou Bac blanc, il serait bon que ce film documentaire soit diffusé dans le plus grand nombre d’établissements scolaires du monde entier, quitte à vraiment se fâcher avec – chez nous – les gens de « LA Manif pour Eux…pardon…Tous » oui La Manif pour « tous. »

« Une femme qui a ses règles est considérée comme sale, impure »

Certains en débitent des conneries côté concept ! Et dire que des propos de la sorte sont souvent tenus par des personnes certains masculins qui ont un accès libre à la culture. JE considère comme du gachis ce privilège qu’est ce libre accès au Savoir et à la Culture quand on sort des inepties de la sorte. (- Mon avis est tranché, mais c’est l’expression de mon grand raz-le-bol d’entendre tant de foutaises -).
Partant du principe que certaines choses en biologie peuvent se comprendre assez facilement, j’ai beaucoup de mal à être indulgent, surtout que la tendance du moment est à la reculade intellectuelle.
Quand le constat est fait que ‎la privation de la liberté de s’épanouir, que la liberté du libre choix pour les femmes sont de plus en plus rognées plutôt que d’entrevoir l’avancée vers de la normalité ou une banalisation de la liberté des femmes, du laisser vivre, c’est navrant !
L’exemple récent le plus flagrant étant ce qui se passe en Alabama aux États-Unis où en mai 2019, la loi anti-avortement la plus répressive du monde a été votée. Merde quoi !‎

Documentaire nécessaire, touchant, puissant, il permet de découvrir des personnages pas vraiment connus du grand public, des personnages comme l’artiste contemporaine japonaise du nom de Rokudenashiko (Megumi Igarashi) ; Deborah Feldman, une combatt‎ante juive ex Hasidic jew communauty ; Doris Wagner, une victime d’abus sexuel par un prêtre pédophile ; La valeureuse combattante excisée Leyla Hussein qui en a fait son combat ; Vithika Yadav, militante des droits de l’homme.
Mais c’est aussi l’ocassion de faire des constats, parfois effroyables :
« 500 000 femmes ont subi une mutilation génitale en…Europe, dont environ 60 000 en France. »
« Un viol de femme toutes les 2 heures en Inde, acte qui semble être soutenu par les autorités du pays »
Qu’il est existe toujours dans certains pays et cela probablement pour longtemps encore : « La restriction imposée »…pour une femme…par un ou des homme.s bien-sûr.
« La restriction imposée »est le fait que la femme pour faire ça ou ça ou ça, elle doit avoir l’accord, pardon la permission, l’autorisation de son père ou frère ou mari ou oncle. Exemple : conduire.
Vous ne serez pas étonnés d’entendre que l’éducation sexuelle masculine par le biais du porno est considérée comme une véritable catastrophe, car il est établi qu’il y a un lien de cause à effet avec certaines brutalités dans les rapports sexuels (surtout en Asie), du fait que certains jeunes hommes et hommes n’ont pas de recul pour comprendre que beaucoup des pratiques vues dans les films pornos qu’ils reproduisent, cause des séquelles sur l’organe génital féminin.
Vous entendrez la dénonciation du machisme, de la femme objet contemporaine, de la condition féminine, la femme et son corps, du comportement de certains hommes et femmes qui participent à la dégradation de l’équité homme-femme.

Japon, Londres, New York quartier Yiddish, Inde, des femmes du monde entier.
Elles parlent librement, de façon ouverte, même les très intimes et complexes sujets de l’orgasme‎ sans oublier le clitoris qu’est ce nerf de la guerre – jeu de mot à la con, je sais ! – sont abordés.
Mais curieusement mesdames et messieurs, c’est bon et beau de regarder, d’écouter, d’être surpris par ces femmes du monde, des femmes dont on ne penserait qu’elles parlent de la sorte, faute à certains de nos médias qui osent peu souvent les montrer libres de leurs paroles, libres tout court.
Je conclus sur un encouragement : Le savoir est une arme, comme la parole. Donc n’hésitez pas à vous défendre en l’employant ! Bon docu !

 

« On aime tous le sexe. Il faut l’accepter ! »

 

 

  • p.s :  Saviez-vous qu’il y avait trois t‎ypes d’excisions !? Pas de spoil, mais si le courage vous prend de les découvrir en allant regarder #Female Pleasure ou autrement, je vous préviens que vous aurez mal, mais bien moins que les victimes de ces atroces mutilations.‎

 

 


 

@cineprochereviews