Factory, +++++

•Sortie France le : 24 juillet 2019 __ Vu le : 6 août 2019
•Synopsis et bande-annonce : factory (via Bac Films/YouTube)

Chronique :

 

Une gueule — Des hommes très lucides et leur soucis — Loin, on ne vous entend pas « mourir »‎  _

Loin, on ne vous entend pas « mourir. » Le problème de ce propos est sa viabilité au sens propre comme au figuré.

À quoi sait-on que l’on ne va pas s’ennuyer devant le film projeté ? Quand la mise en place ne prend pas dix plombs…mais bon, il n’y a pas de science exacte avec cette théorie !‎
Factory.‎ T’y vas, tu vois, t’as pas trop envie de la ramener, par contre t’as envie de dire à certain.e.s : « Voilà ce qu’est le désespoir dans‎ un pays qui n’offre pas beaucoup d’espoir. Donc s’il te plaît, arrête de faire chier, bosse, avance au lieu de pleurnicher minauder, chouiner pour plus de confort dans un pays qui t’offre beaucoup, un pays dans lequel pourtant tu ne fais qu’évoquer le pire que tu fantasmes ! Prends ton semblant de courage et va voir ailleurs, dans ces pays que des hommes, des leaders politiques au fanion brun que tu idolâtres soutiennent, vas-y ! » (- J’avoue que j’ai légèrement vidé mon sac là -)

Va à l’essentiel, pas d’exagération, donne dans la simplicité, mais ce film est russe et là, problème !
Factory, c’est un plan qui s’annonçait comme simple, mais c’était sans compter sur l’atypisme local. Dès lors, une situation grave, des hommes de mains armés d’un patron retenu en otage par ses ouvriers et faisant face aux dits homme de mains, un capitaine de Police et ses hommes qui tranquilles, les laissent gérer ça entre eux en attendant en retrait que les hommes du patron le libèrent. Normal quoi !
Vous pensez que ce type de chose est pure fiction et qu’il est impossible que cela arrive. Je le répète, nous sommes en Russie.
Oui, il y a des coins comme ça où la monnaie est le vrai pouvoir, le vrai patron et comme cela est si bien dit dans le film : « Ici, tout se marchande. »

Amateurs ouvriers desespérés avec le cul entre deux chaises, « ouvriers qui se rebellent » comme ils l’autoproclament face à des pros de la gâchette. La situation est cocasse, la tension palpable – pas à haute dose non plus – juste ce qu’il faut pour nous tenir en haleine et ça fonctionne.
Factory est comme un western contemporain slave qui‎ présente des hommes qui ont faim, d’autres avec une certaine désinvolture bien locale et encore d’autres qui ont le sens du respect et de l’honneur.
Pas de complexes et intelligent, ce film qui ne‎ rigole pas évoque une situation sociale dans une région paumée, lieu qui pourrait être représentatif de beaucoup d’autres de cet immense territoire russe et ailleurs dans le monde : la condition de la classe ouvrière et son désespoir. Bon film !

 

 


 

@cineprochereviews