L’œuvre sans auteur (Partie 1), ++++

•Sortie France le : 17 juillet 2019 __ Vu le : 18 août 2019
•Synopsis et bande-annonce : loeuvresansauteurpart1-vostfr (via Diaphana Distribution/YouTube)

Chronique :

 

Une visite guidée des plus originales — Apprentissage peu orthodoxe de la vie — 1937, 1947, l’Allemagne de ces époques-là sous un autre angle  _

Avec une entrée en matière dont la mise en scène vous perd un peu du fait de ne pas savoir où on veut vous amener, surtout quand on nous présente une fille qui a l’air de posséder un don qu’une maladie lui aurait conféré, la suite, que c’est bien fait !

Un film qui montre l’Allemagne durant le règne d’Hitler, rien pour cela, L’œuvre Sans Auteur vaut la peine de vivre l’expérience qu’est le visionnage d’un film en deux parties à une semaine d’intervalle ou d’attendre pour enchaîner les deux.
Il s’axe sur la politique de la Santé Héréditaire des Nazis, dont l’objectif était de débarasser le monde de toute vie inutile que représentent les malades mentaux et les trisomiques, toutes celles et ceux dont les gênes présentaient un danger, ou plutôt, étaient considéré comme inutiles à la race aryenne.
On apprend que sous Adolf Hitler, pendant que des femmes juives étaient exterminé dans des chambres à gaz situées au sein des camps de concentrations, des allemandes de tous âges et milieux sociaux finissaient sur des tables de stérilisations afin de ne pas offrir à la nation des rejetons, quand elles ne se faisaient gazées elles aussi, mais dans des cliniques contrôlées par le régime. Seules les femmes avec une Hérédité saine grâce à un patrimoine génétique parfait survivaient à l’impitoyable sélection.

J’insiste ! L’Oeuvre Sans Auteur est un film qui cultive.
Vous verrez des allemands qui étaient obligés de vivre sous le régime nazis et qui faisaient avec pour rentrer dans le cadre ; Montre la croisade des soldats Bolchéviques (communistes russes) en Allemagne vaincue (en RDA) et l’influence qu’ils ont eu sur une partie des militaires allemands.
Film qui traverse les périodes : en pleine guerre, l’après, la reconstruction, les deux Allemagne, il parle aussi de l’Art, de l’amour malgré les barrières dressées, de mensonges et on pourrait penser que ceux qui font la guerre créent leur œuvre d’art, mais une œuvre morbide.

Effroyable parfois juste durant une minute‎ ou une scène, passe des heures sombres à des moments d’espoir mais n’oublie pas de rappeler que le passé nous rattrape toujours tel un boomerang,‎ ce film est à la fois poétique et impitoyable dans ce qu’il dénonce. La maîtrise des genres est parfaite.‎
Sensation curieuse. Cette belle fresque dramatique, tragique et romantique se regarde avec un certain plaisir, mais surtout avec beaucoup de facilité. La mise en scène et l’intrigue pas vraiment linéaire – surtout les rebondissements – y participent grandement. Bonne séance !

 

« Qui sauve une vie sauve un monde entier » 

 

 


 

@cineprochereviews