Tu mérites un amour, +++-

•Sortie France le : 11 septembre 2019 __ Vu le : 15 septembre 2019
•Synopsis et bande-annonce : tumeritesunamour (via Rezo Films/YouTube)

Chronique :

 

Complaisance dans la nocivité — Portrait d’une jeune femme dans un type de relation de plus en plus traité au cinéma — « Je t’aime moi non plus » _

Liberté, sincérité, pas beaucoup d’égalité.
Entier et moderne est ce film très intimiste, moderne et frais – sujet et prise de vue – avec des portraits de jeunes adultes qui parlent d’amour et d’égo, dont une accro prête à tout et par tous les moyens pour vivre son amour, quitte à souffrir. Attention, Tu Mérites Un Amour, sujets brûlants ! ‎

Poésie et destruction, pourtant assez féministe.
Débridé, sans complexes, pour toutes et tous, avec des jeunes maghrébines parisiennes en star, Tu Mérites Un Amour qui présente avec beaucoup de poésie une destruction intérieure durant une relation toxique, ne sera pas le film d’une génération, mais un film qui parlera à une génération.
Les histoires d’amour, mais surtout le mal qu’ils et elles semblent se donner pour ne pas aller mieux est très éloquent, à se demander si dans cette société contemporaine, les jeunes adultes trouvent encore du plaisir dans les choses et actes simples !?
Positif, pour sa sincérité et son naturel parfois déconcertant, quand négatif est le sujet de l’emprise psychologique qu’il nous présente, Tu Mérites Un Amour m’a surpris et je pense vous étonnera. Au bout d’un moment, il m’a imposé cette question qui est : « ‎Que faire, comment aider une personne pas prête de passer à autre chose malgré le fait de vivre d’originales expériences ? » Débrouillez-vous, car la réponse n’est pas donnée.‎

Tu Mérites Un Amour est le film d’une réalisatrice qui en est l’actrice principale, une réalisatrice qui ‎assure et assume, qui y va franco par moment et cela est rassurant de savoir qu’il y a encore des personnes comme elle derrière une caméra, des personnes qui osent porter à l’écran des sujets délicats, avec une position artistique osée, le genre qui n’attire pas vraiment les compliments.
Deux griefs toutefois : légèrement long et l’absence en fin de film du jeune acteur, l’ami, un rayon de soleil dans ce film. Bonne toile !

 

 

« Un pot de miel fermé ça ne sert à rien. Aucune abeille n’aura envie d’entrer » 

« Je ne suis pas un gay, je suis un être humain ! »

 

 

  • Le titre est inspiré d’un poème de Frida Kahlo.
  • p.s :  Devant l’attitude de quelques personnages du film, certains qui ont la critique facile prendront l’excuse qu’il s’agit de jeunes maghrébins à Paris et que par conséquent, c’est ce lieu la raison de leur perdition ou auront des critiques très acerbes du fait que les jeunes filles maghrébines dans ce film sont libres et vivent leur vie. – Je prends le pari ! –

 

 


 

@cineprochereviews