Des visages – Des images – Des mots.
Oui ! Des visages, des images, des mots évoquants des faits et des événements. Plus efficaces que des longs dialogues stériles pour expliquer la situation, c’est-à-dire pour confirmer que ce sont des êtres humains qui morflent.
Un désert urbain dans une grande capital d’un pays censé être calienté. Tout est froid.
Nous ne sommes pas en Argentine après une de leurs énièmes crises, mais bien en Europe, plus précisément, en Espagne.
L’état des lieux est objectif. La caméra et les auteurs du docu-fiction se contentent de se balader dans les endroits les plus touchés mais aussi les moins, filment des lieux sans âme qui vive où règne un silence strident, et quand il y en a du monde, ce sont souvent des promoteurs immobiliers expliquant pourquoi les lieux sont vides. Ils nous poussent à deviner ce qui s’est passé dans lesdits lieux.
C’est à cela que va nous mener le capitalisme pur et dur semble vouloir dire ce documentaire. Un néant.
Il y a une trame dans ce docu fiction. Pour l’imager, c’est comme si on passait du bleu clair froid au rouge bien dur en n’oubliant pas tous les tons intermédiaires.
Cela commence doucement en montrant les conséquences de la crise pour finir avec le mouvement protestataire bien nourri et déterminé. Du silence des quartiers vides au boucan des places sur lesquels se réunissent des infatigables et déterminés Indignés.
Stéphane Hessel et son livre Indignez-vous ! semble avoir fait des émules, éveillé les consciences…françaises étant donné qu’en Espagne, cela fait bien longtemps que le mouvement est en marche.
Là où bon nombre de français pleurnichent pour avoir l’iPhone dernier cri, pas très loin, juste après la frontière sud-ouest française, il y en a qui vivent une sorte de crise des subprimes américain, qui « vivent » avec un smic 3 fois inférieurs au nôtre, ne parlons même pas du Portugal.
Constat merdique ! Plus c’est proche de nous, moins beaucoup semble réellement s’y intéresser. A force de se dire, c’est l’Europe et que l’Europe est riche, on a oublié que cette fausse idée est incarnée par le fait que deux « grandes » Nations – la France et l’Allemagne – sont comme deux immenses séquoias dont l’ombre fait oublier les autres qui ont le malheur d’avoir été d’anciennes dictatures, donc qui se regardent autrement : Espagne, Portugal, Italie.
Si proche, ces rejetons ont-ils comme malheur d’être trop au sud ? Seul le temps le dira !
Indignados est une belle et sincère prise de parti, qui hélas, et cela c’est personnel, est comme un énième effet de mode…en France. Car oui, je trouve cela indigne, en France, de pleurnicher alors que cela ne va pas si mal que ça, au regard de ce que subissent les espagnols et portugais.
En même temps, se plaindre plutôt que de réellement agir est une catégorie dans laquelle les français décrocheraient la médaille d’or s’il s’agissait d’un sport olympique !
Au vue de la récurrence répétition, pourquoi je m’en indigne ? Certainement pour faire comme les français que je suis, la ramener !?
Donc ! Qui sera l’élu de la prochaine crise spéculatrice ? Parce-qu’il est certains que ce n’est pas fini. On dit que l’homme apprend de ses erreurs ! Lesquels hommes ?
- P.S : Comme il est indiqué sur l’affiche du docu, il est librement inspiré du livre « phénomène » whouaw « Indignez-vous ! » de Stéphane Hessel, qui se vend comme des p’tits pains. Enjoy ! Oups, les ventes de l’iPhone vont-elles chuter ? CQFD !