Music of my life, ++-

•Sortie France le : 11 septembre 2019 __ Vu le : 12 septembre 2019
•Synopsis et bande-annonce : musicofmylife-vostfr (via UGC Distribution/YouTube)

Chronique :

 

L’époque de Margaret Thatcher — Une prof très libérée d’esprit — Un petit rayon de soleil pour tous quand la grisaille ambiante obscurcissait même les cœurs : La musique !  _

Les années 80. Coupe de cheveux, musique et bien-sûr, les fringues. Deux éléments sur les trois précédemment cités vous évoqueront des mauvais souvenirs, sinon des fous rires.

Archaïsme de l’époque versus aspiration d’ados d’antan ? Oui et non du fait que malgré le temps qui passe, cela est immuable et ce film sur la persévérance l’évoque bien, évoque l’effet ou l’influence de la musique sur soi, celle qui nous révèle, nous guide, nous apaise aussi.
Il permet de découvrir l’Angleterre de l’époque Thatcher, instant durant laquelle l’austérité imposée causait de nombreux conflits sociaux et sociétaux. Ce second point est illustré dans le film par la dénonciation de l’attitude des néo-nazis‎ anglais qui avaient pris les « Pakis » comme souffres douleurs. Oui, à travers l’épopée de ce jeune pakistanais que la musique du « BOSS » a libéré, vous découvrirez l’Angleterre et ses contrastes, le Royaume-Uni et ses fous de musique – que ce soit du local ou étranger – l’Angleterre qui serait un pays comme les autres si ils n’existaient pas les anglais, leur accent et leur pragmatisme, les anglais, locaux comme immigrés.

Film aussi sur ‎l’incompréhension entre générations au sein d’une famille, qui lorsqu’il s’agit d’une famille d’immigrés, donc avec une toute autre culture, famille où le père avec ses habitudes à l’ancienne s’érige en gardien des valeurs ainsi que des us et coutumes, la preuve est montré que cela est parfois plus compliqué car il n’y a pas d’écoute des envies des autres.
Sauf que par moment, il est difficile de ne pas comprendre les parents dans ce genre de situations, quand ils doivent tout faire afin de faire face à ce qu’il doit affronter : la peur de lendemains difficiles versus leurs enfants issus d’une génération épris de liberté qui veulent être eux-même, se délester du poids de certains us et coutumes liés à leur origine. Oui, quand les enfants désirent vivre pour eux, il est difficile pour un ancien avec sa mentalité de guide suprême de comprendre et d’accepter cela sans sourciller.

Et la musique dans tout ça, le film quoi ! Hé bien non, en fait s’agissant d’une histoire vraie, les deux précédents relevés sont presque plus important que la musique… je trouve !
Sinon le film. Rien de transcendant, quelques bons passages, mais la bienséance quasi permanente qui s’y trouve le rend parfois ennuyeux. À qui serait intéressé.e de regarder ces trois films à la suite : Yesterday, Wild Rose et Music Of My Life, commencez par ce dernier puis enchaînez avec Wild Rose et finissez avec Yesterday… question de monter en rythme.
Je retiendrai de ce film l’instant de l’émouvant et bouleversant discours d’un ado de 16 ans lors d’une remise de prix de fin d’année. Discours riche, sincère, entier, il est très parlant, dit tout. Bonne séance !

 

 

  • Film inspiré de l’autobiographie « Greetings from jury park » paru en 2007 (pas lu) du journaliste britannique et passionné par la musique de Bruce « Boss » Springsteen, Sarfraz Manzoor.

 

 


 

@cineprochereviews