Grave, +++-

 

  Une intro qui intrigue – Des mondes – Pas étonnant qu’il en a qui pête un câble…   

… ou : « Ha ha ! – Intéressant – Houla, beurk. » Quel que soit le chapeau, âmes sensibles, surtout….allez voir ce film. Cela vous guérira…ou pas !

Grave c’est le plaisir de la chair dans tous les sens du terme, et cela ne fait pas vraiment dans le minaudage. C’est CRU, au plus simple, en gros, tout se passe le plus naturellement qui soit, c’est surtout très osé, chose marquée par la vulgarisation au maximum du corps. Pour exemple, les séquences avec le chien dans la chambre.
L’impression est que parfois, la réalisatrice filme de façon à nous faire assister à un carnage annoncé et feint de nous surprendre. Rare de voir cela dans un film, le clean mais surtout le politiquement correct est ici banni et cela participe à son originalité.

Une initiation qui tourne mal et l’après… – Rhaaa, c’est dégueulasse – , surtout la découverte de LA chose. Dès lors, ça part vraiment en live ! C’est sidérant par moment.
Manger juste avant d’aller voir le film ou durant, muhmmm, je déconseille très fortement.

Vous connaissez la célèbre expression de la comptine « La petite bête qui monte qui monte qui monte. » Ici, c’est « Il y a le manque qui pousse qui pousse qui pousse. »
Les plans montrant le développement de l’appétit sont très éloquants et la scène dont est tirée l’affiche du film résume la suite.

Deux envies : L’une charnelle, l’autre pour se sevrer. Le besoin à la même finalité : Consommer. L’appétit vient en mangeant, c’est bien connu.
Le fusible qui a sauté ouvre la chasse, et tout y passe, la transformation est fulgurante et une fois la boite de Pandore ouverte, rien ne semble pouvoir la refermer.

« On ne porte pas plainte par peur de déranger »

Un père qui a l’air pas très au niveau « n’aies jamais deux filles, c’est trop de soucis. »
Comme un avertissement plutôt qu’un aveu de faiblesse, voire les deux ; Des jeux ou challenge à la con. Mais en fait, c’est plus que ça. Ceci est une réponse à l’intro.
Grave est aussi un tour d’horizon des problèmes des jeunes adultes.

Ce film est tellement particulier qu’il est difficile de le classer dans la catégorie film d’horreur. Ce qui s’y déroule est horrible, mais il n’y a pas vraiment de terreur côté ambiance, ou elle est tout simplement pas perceptible.
Grave est certes par moment compliqué à regarder, il est osé et il faut l’avouer, réussi.

Alors chers amis âmes sensibles, vous êtes prêts pour 1h40 de dépaysement cinématographique ? Dans ce cas bon film ou bonne toile si vous avez décidé de passer votre tour en vous faisant un programme moins copieux, avec un contenu plus léger comme l’adaptation de Ghost in the Shell.

 

  • p.s :  Pour être vraiment surpris, je pense qu’il ne faut pas regarder la bande-annonce et encore moins prêter attention aux commentaires sur les réseaux sociaux, surtout ceux des âmes sensibles. Du coup, la surprise est totale !
    Par contre, vous conviendrez que dans vos rencontres futures d’un soir ou pour une relation sérieuse, vous risquez de prêtrer plus d’attention au pédigré de la personne que vous rencontrerez, surtout si elle vous dit qu’elle est végétarienne, végétalienne, et végan. Ha zut ! Les deux derniers sont pareils, juste que Vegan est le qualificatif anglais de végétalien. Que de chichis ! Bon, évitez tout de même de devenir paranoïaque, mais restez vigilants !
    Petite question tout de même. Grave serait-il une missive, une provocation à l’encontre des puristes et hygiénistes alimentaires, les végans ? Cqfd.

 

@cineprochereviews