Mademoiselle de Joncquières, ++++-

•Sortie France le : 12 septembre 2018 // Vu le : 4 octobre 2018
•Synopsis et bande-annonce : mademoiselledejoncquières (via Pyramide Distribution/YouTube)
•Chronique :

 

—   Le beurre – L’argent du beurre – Et la crémière s’il vous plaît !   —

Femmes d’antan, femmes d’aujourd’hui. Hommes d’antan, hommes d’aujourd’hui. Bon, hé bien oui, c’est intemporel, comme les mœurs. Les êtres évoluent mais la nature du genre humain ne change guère hélas. Une femme blessée toute forte et pudique qu’elle soit, demeure une femme blessée dont il faut prier qu’elle n’ait pas un petit côté machiavélique, et donc des plans pour vous faire payer cher l’affront que vous lui avez fait subir.

Un avec une longue liste de conquêtes, car à la recherche du top des top ; Une qui s’est laissée tenter, à ses dépends ; ‎Une époque qui prouve que le concept de sex friend date.
Mademoiselle de Joncquières est une leçon de savoir vivre et de vengeance appliquée par une femme avertie, libre et avant-gardiste, mais femme blessée avant tout.
‎Ce film dont certains trouveront qu’il ressemble aux Liaisons dangereuses – mais intellectuellement adapté à notre ère et question de bien faire français – est surprenant.
Jeux entre gens de même classe, des petites personnes pour l’agrémenter, Mademoiselle de Joncquières est aussi un film sur l’amour, l’amitié, le respect à une époque où les us et coutumes pour ne pas dire les mœurs – qui sont admirablement mis en scène dans ce film récréation fait de belles paroles et beaux dialogues – se vivaient tranquille pour…certains.

« Un bonheur qui ne dure pas, cela s’appelle du plaisir »

Une Femme à conquérir ; Un homme perfide, Don Juan qui sait ce qu’il veut mais qui quand il l’a eu, et bien se trouve rattrapé par sa vraie nature que la routine a ravivé. Oui, ce film a pour base le fameux : « Fuis-moi, je te suis. Suis-moi, je te fuis. » Ha ! Le plaisir de la conquête, l’ennui rapide créé par l’installation et le train train, intemporel !
Donc gare à la vengeance d’une femme bafouée, déshonorée qui s’est trouvée un dessein à la hauteur de son inestimable peine. En effet, Mademoiselle de Joncquières est avant tout une histoire de vengeance où l’expression « Tel est pris qui croyait prendre » prend tout son sens. Une histoire dans laquelle ‎Cécile De France est magnifique à tous les niveaux, Édouard Baer fascinant en dindon de la farce bien mis à mal, surtout lors d’un dîner, instant qui peut rappeler le film Un dîner de cons.
En allant voir ce film pour toute âge, vous assisterez à un jeu de dupe avec un sacré effet papillon que vous ne pourrez qu’apprécier, film comme effet…mais lequel !? Bonne toile ! ‎

« Que les habits font merveilles »

« Avec une telle apparence, elle peut prétendre à une meilleure place dans la société »

‎  (- Concernant le propos ci-dessus, Rien de nouveau de ce côté là -)

 

  • Adaptation cinématographique de l’histoire de Madame de La Pommeraye provenant du roman Jacques le Fataliste et son maître de Denis Diderot paru en 1784 (Pas lu).

 

@cineprochereviews