⌈ Un S.O.S – Une deadline – Une ville définitivement pas pour les esprits purs ⌋
Plus il y a de films se déroulant à Los Angeles, plus l’impression est donnée que c’est le lieu de perdition par excellence. Après Maps to the Stars, Message From The King le prouve à nouveau.
Pas de chichis côté scénar, pareil pour la mise en scène et les prises de vue de cette expédition punitive.
Cela commence doucement, mais va à l’essentiel, avec une enquête qui pose les bases du film en passant tous les personnages en revue. On en salive !
On y découvre un homme plutôt très à l’aise dans cet excercice, qu’il semble maîtriser.
Mais qui est-il ? (- Bon, faut pas se mentir, on le devine -)
Au cours de son enquête qui le plonge dans un univers bien malsain, on ne s’étonnera pas de l’avidité des chacals autour de la charogne. En l’espèce, ici, le maître chacal (très porté sur la dentition) est un arnaqueur trop avare et qui donc « baise » tout son petit monde. Ha ! Quand le malheur des uns fait le bonheur de.s l’autre.s. Pourquoi s’en priver !?
Allez, revenons au film, qui s’accélère vraiment lors de la découverte de la vie de sa sœur puis de ladite sœur. Ce n’est pas glorieux !
Là, ce que nous attendons arrive, et quand les choses sérieuses commencent, ça n’y va pas par quatre chemins… en fait non, ça dépend ! (- Désolé de vous couper dans votre élan -)
En effet, le fait qu’il ne souhaite pas faire de vagues auprès d’une certaine catégorie de ses adversaires et qu’il soit sans pitié envers d’autres interpelle. C’est du genre : s’attaquer aux bonnes personnes, et uniquement à eux, pour aller au bout de sa mission. L’essentiel, allez à l’essentiel.
La discrétion pour lui, semble être une chose primordiale.
Il peut y avoir des similitudes côté découverte, comme avec l’agréable surprise Drive (bande son en moins).
Singulier, intense, le côté accrocheur résident dans la personnalité de l’acteur principal qui lui, est plus dans la maîtrise mais surtout de l’intelligence, car il se joue des éléments pour parvenir à sa quête, il y a une fille avec son gamin en détresse, de l’argent, des règles, des codes, des valeurs.
Mais ici, nous sommes à un degré de violence moindre.
Toutefois, je le concède, pour moi, une petite pointe de déception (- perceptible je pense -), en ce sens que j’ai eu la sensation d’être resté sur ma faim, car, il y a comme un petit goût d’inachevé. Vous abonderez peut-être en mon sens.
Le problème, est que cette sensation survient du fait d’avoir l’impression que King ne va pas réellement au bout du bout. Pire, comme il n’a pas l’ombre d’un twist à l’horizon, c’est assez cruel.
Donc, non ! Message from the King n’est pas le nouveau Drive, car la fin est orientée vers un cruel réalisme : faire ce qu’il y a à faire, dans la mesure du possible et reprendre sa vie.
Donc oui, si on le prend comme ça, ce film est assez bon dans son idée de nous proposer un autre type de justicier, pas celui qui dézingue tout sur son passage, mais celui qui se satisfait du possible.
Les avis et ressentis seront à coups sûrs mitigés, car il ya une sorte de fossée entre ce que l’on attendait : un film de mission punitive qui paraissait envoyer du lourd (cf : la bande annonce), et ce qui est, c’est-à-dire un film très juste dans les formes, correct dans le glauque, un film qui prend le spectateur à contre-pied. Ce qui fut le cas pour moi. Après coup, je considère Message from The King comme étant un bon thriller policier sombre, glauque avec un zest de folie et beaucoup de retenue que l’on appréciera ou pas.
Bonne toile !
- p.s : Question : À quoi perdre son temps à vouloir sauver une âme qui ne le souhaite pas ? On peut trouver cela cruel comme questionnement, et le scénariste du film ne semble pas vouloir, là-aussi, faire de monsieur un héros. Déconcertant peut-être, mais bien vu quand on y pense avec le recul. Réalisme encore et encore !