Snowpiercer : Le transperceneige, ++++

 

Une métaphore et une transposition de notre vie actuelle, – D’une perversion, – Sans faille.

Tout est résumé un peu plus haut. Pions, cruauté, lutte des classes. Dans ce train, chacun à sa place et est prié d’y rester. Pas de vagues, sinon…

Avec la remontée du groupe de rebelles d’un bout à l’autre du train, le réalisateur permet de découvrir tout un environnement laissant à penser, que lors de la création de ce train, ceux qui l’ont peuplé ne se sont pas compliqué la vie. Ils se sont évertués à faire un copier-coller de l’existant. Les pauvres dans leur ghetto avec le strict nécessaire, les riches qui bénéficient du meilleur en tout. Plus réaliste tu meurs !
Quand il s’attarde sur un lieu précis, c’est pour nous montrer l’irréel, l’incongru, ou sa perversité.
La scène de la salle de classe est… ça craint !

Les scènes de combat en milieu fermé sont excellemment bien réalisées. Ce train est un refuge pour certains, en fait très peu, et pour tous les autres, c’est une prison qui roule sans discontinuer, mais apparemment c’est mieux que de ne pas y être.

Le fameux « Et bien si tu n’es content, personne te retient. »
Cela vous rappelle t-il quelque chose ? Genre tu es un privilégié certes dans la merde, « beaucoup aimerait avoir ce que tu as » , « cesse donc de te plaindre et contente-toi de la chance qui est offerte. »

Des leçons dans ce film.
1-Éviter de découvrir l’envers du décor sous peine de fortement le regretter ;
2-Cesser d’être utopiste. Il y aura toujours une fusée à plusieurs étages. Même pour aller un jour peupler Mars, les mêmes sempiternelles erreurs seront reproduites. Il y a aura toujours ceux d’en haut et ceux d’en bas (esclavagisme, hiérarchie au travail…), c’est écrit dans l’ADN de l’humain. Dans la société, il devra toujours avoir un dominant et des dominés des forts et des faibles, des maîtres et des serviteurs. POINT ;
3-Les cases sont faites pour être remplies ;
4-Qu’hormis l’ère glaciale, tout ce qu’il y a dans ce film et donc dans la BD existe bel et bien depuis des lustres. Mais 2031-2013, j’avoue que c’est bien vu ce clin d’œil volontaire ou pas.
5-Que je suis entrain de me faire un mauvais trip là.

Allez plus joyeux.
Tilda Swinton prouve encore une fois qu’elle est l’une des meilleures quand il s’agit d’incarner des personnages barges, mais aussi, quand il s’agit de se transformer physiquement.
Sa performance ici est tout bonnement remarquable.

 

  • P.S :  Plus inspiré librement du comic-book français Le Transperceneige crée en 2002 et dont l’action se séroule en 2031, de Jacques Lob et Jean-Marc Rochette qu’adapté réellement. Hollywood est passé par là.
  • P.S :  Comme dans le film, tâchons à ne pas manquer LE signe qui nous permettra, peut-être un jour, de nous en sortir.

 

@cineprochereviews