La prochaine fois je viserai le cœur, ++++

 

Des silences pesants et stridents – Un acteur habité – Une fascinante et captivante mise en scène.

Juste, attention ! La découverte d’un tel personnage risque de vous donner des nœuds au ventre. Entendre parler de cette histoire, car promo du film, est une chose. Je puis vous assurer, que voir une partie de ce qu’il a fait, le plus horrible, « oh p….. ! »

Suffocant ! De fortes chances que vous soyez régulièrement en apnée devant ce récit habilement bien monté.
Immersion involontaire. L’intrigue est si captivante, la froideur ainsi que son univers sont minutieusement décrits que l’on se retrouve à être insidieusement absorbé par eux.

Guillaume Canet est Alain Lamare. Son interprétation est tellement entière que cela en est troublant. Espérons qu’il saura s’en détacher.

Aussi impliquer dans son travail de Gendarme que machiavélique dans ses actes de tueurs en série, on voit que sans son uniforme, ce monsieur tout le monde ne passait pas pour un psychopathe. Non, lui, il dissocier bien les actes et n’était excité qu’une fois l’odeur du sang venue.

De mai 1978 à avril 1979, il a sévi et dupé son monde, ses collègues Gendarmes. Quand on voit tout ce qu’il a fait sous leur nez, on se dit que ou il était très fort ou que c’était les autres qui prenaient les choses trop à la légère.
D’ailleurs, une scène illustre parfaitement cela. Celle où il fait comprendre à l’un de ses collègues que la rigueur est très importante et si lui il est aussi bon, c’est parce qu’il l’est rigoureux.
Cette scène à elle seule montre tout l’aplomb de l’homme, l’équivalent d’un pompier pyromane, et à quel point il était très clairement plus malin qu’eux.

Le film se déroule à travers sa vision. Je précise cela, car quand le rideau tombe et que son univers est mis à nu, on s’aperçoit de l’ampleur de la duperie. En plus de cela, il semblerait qu’une personne n’existerait pas, devinez qui. Ça fait peur !

 

  • Film inspiré de l’affaire Alain Lamare, gendarme, malfaiteur et tueur, ainsi que du roman « Un assassin au-dessus de tout soupçon » d’Yvan Stefanovitch paru en 2001 (pas lu).

 

@cineprochereviews