Eiffel, +++++ ♥♥

Sortie France le : 13 octobre 2021 __ Vu le : 13 octobre 2021
Synopsis et bande-annonce : eiffel (via Pathé/YouTube)

Chronique :

 

DURIS Romain — Un montage qui sublime le récit — Un récit, avec une partie amoureuse qu’il faut prendre telle qu’elle est présentée, car seule la descendance de Monsieur Gustave Eiffel peut dire ce qu’il en a été

Réussites et échecs. L’Histoire de l’homme ? Non, juste l’histoire d’une aventure et un autoportrait à un instant précis.

Eiffel est de plus l’occasion de mettre en avant l’importance d’une femme sinon de deux, ainsi que de nous présenter d’une autre manière un défi et une forme bien inspirée… aux dires de la présente fiction.
Aussi belle qu’elle soit, une histoire vraie quand elle fait l’objet d’une adaptation au cinéma, pour ne pas avoir d’amertume de s’être déplacé à aller le voir, ce qu’il y a l’écran doit être à la…hauteur. Au vu de ma notation côté ressenti, vous aurez compris que j’ai trouvé une réponse positive.

Ensemble du contenu :
Le récit sur l’homme est facile d’accès : Un homme et sa famille, son environnement, ses ambitions, ses doutes, sa détermination quand il a une idée en tête, mais aussi son désintéressement obtu quand cela ne lui dit rien. Il est aussi évoqué sa vie pas complètement heureuse, malgré une histoire amoureuse aussi forte que sa grande aventure industrielle, et donc les blessures qui ont façonné une partie de l’homme ;
L’Histoire de la construction : Aventures et mésaventures, convaincu(e)s‎ versus sceptiques, il nous est conté l’essentiel de « l’aventure » qui ne fut pas de tout repos et curieusement, sous cette forme cela m’a semblé suffisant ;‎‎
Acteurs et actrices : -Je trouve que– Les partitions sont au top ;
Fond et forme : En périphérie de l’aventure de la construction dont les explications sur les process demeurent un grand moment, ‎la thématique sociétale n’est pas oubliée : Patriarcat et classe sociale.
La romance ainsi que les histoires de rivalité entre hommes sont sans redondances, comme les temps morts.
Philosophie ou plutôt grande leçon du film : Eiffel c’est voir un autre temps, un temps où la technologie de précision était un ensemble : La main, les oreilles et l’œil de l’homme, faisant que les victoires la réussite était encore plus méritoire.

Petite fresque romanesque car aventure et grande romance au programme, l’humour n’est pas en reste dans ce film auquel certain.e.s de son public lui reprocheront d’être comme il est, une fresque intimiste sur un visionnaire moderne et humaniste, un forcené de travail insatiable d’idées nouvelles. Eiffel, à travers un récit captivant propose à son public de passer un agréable et enrichissant instant.
Toutefois, comme je l’évoquais un peu plus haut, n’en attendez pas d’apprendre plus de choses que X excellents documentaires ne vous auraient déjà montrées sur la construction de la tour Eiffel, car vous risquez d’être déçu.e.s de ce côté là. En effet, cela se voit que le sujet a été traité‎ en surface, mais soyez rassuré.e.s, l’essentiel semble y être et avec une parfaite durée – 1h48 – qui évite de faire du remplissage contre productif, donc on peut le pardonner pour ce choix.‎

Tout autre chose. Eiffel, c’est aussi le regard de ce type d’hommes – les créatifs – sur le corps d’une femme qui est comme sa vision sur ses projets : profond, appréciant l’ensemble ou à la recherche de l’harmonieux.
Ce biopic vous montre cela et vous permettra peut-être de comprendre ces personnes nommées « créatifs-créatives » , les comprendre surtout quand elles sont absorbées par une idée, un projet, et quand leur regard s’attarde sur un pan de corps, un objet, qu’ils ou elles soient comme perdu.e.s car plongées dans leurs pensées créatives. Oui, peut-être qu’il vous permettra à l’avenir de ne pas les juger trop vite, et pour vraiment mieux comprendre le propos, faites comme eux, observez, extrapolez, transposez.

Excellemment porté par un Romain Duris – je trouve – qui a dû bien s’amuser à incarner ce légendaire homme, Eiffel est un biopic très attrayant car rythmé, une œuvre dont la photo est de toute beauté.
Le Paris d’antan est sublimement reproduit, la place et le pouvoir persuasif de la femme dans une société patriarcale n’ont pas été négligé.e.s dans cette jolie histoire qui se regarde facilement. Bonne toile !

 

« Il n’y a que des hommes dans le Conseil ! »
– « Oui ! Mais ils écoutent leur femme. »

« Vous verrez qu’avec le temps, cette Tour ramènera du monde »

 

 


 

@cineprochereviews

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