•Sortie France le : 9 novembre 2021 __ Vu le : 9 novembre 2021 •Synopsis et bande-annonce : lesheroiques (via Pyramide Distribution/YouTube) •Chronique :
« Grandit un peu » — Ride hard, Die Fast — Monsieur Richard Borhinger …
Portrait brut d’un écorché vif dans la cinquantaine mais surtout dans la panade, dont la situation n’est pas assez précaire pour obtenir de l’aide, et la débrouille qui ne suffit souvent pas, Les Héroïques c’est une affiche, un synopsis dont l’attractivité est à mille lieues du touchant récit présenté.
Homme fragile, homme sensible, homme torturé, homme seul, homme en quête de rachat, homme mis à nu, homme face à la paternité tardive non désirée, mais homme qui n’a qu’une seule volonté : Être la hauteur.
D’entrée, ce film vous cueille et l’ambiance durant la confidence de son personnage principal – assez guerrier – confirme la raison de votre présence dans la salle : voir un film au récit qui ne va pas vous ménager, mais que vous savez beau.
Film assez rock’n’Roll, beau, touchant, dégageant de la chaleur humaine, il est compliqué de ne pas lâcher une larme, puis des larmes ou juste être touché par ce film qui parle de l’homme et des pères, de la vie, la mort, le courage de se confronter à ses échecs et aux autres, les liens, d’accepter de ne pas être à la hauteur.
Les confrontations père-fils, les douleurs sous-jacentes, l’explosion, ces thématiques fortes et immuables font aussi partie des Héroïques.
Il y a des films comme ça ! Leur dépouillement, leurs vérités, leurs personnages provoquent en vous quelque chose d’inexplicable et confirme une chose : Que vous ne deviez pas le manquer celui-là, que votre instinct avait vu juste.
Bien qu’un peu remuant émotionnellement parlant et le fait qu’il remet certaines choses en perspective, on ressent un certain plaisir d’être confronté à ce que l’on voit.
Il y a des acteurs comme cela ! Monsieur Richard Borhinger. Aucunement besoin de trop en faire pour que sa présence soit grande, que son aura vous déstabilise.
Oui, dans ce film il y a Richard Borhinger à l’imposante discrétion, mais le reste du casting qui n’est certes pas premium sur le papier confère à ce film une authentique beauté, bien plus qu’un gros casting ne lui aurait potentiellement donné. Mention très spécial à François Créton, l’acteur principal dont la performance mériterait une belle reconnaissance aux prochain Césars.
Les rôles féminins ? Ils ne sont pas là juste pour la représentation.
Homme.s face à leur.s démon.s sans autre armure pour les affronter que leur volonté de s’en sortir, ce film qui est à la fois dur, intimiste, enchantant montre aussi le fragile plancher sous leurs pieds, Les Héroïques montre des combattants et combattantes qui peuvent être un autre type d’héros ordinaires pour qui souvent, juste un bravo ou juste un merci est déjà une victoire. Bonne toile !
« Si j’ai un problème et que je veux boire, alors j’ai deux problèmes »
« Nous sommes ce que la Terre porte »
- p.s : Bande sonore à se procurer. Éclectique et souvent circonstencielle, ce sera un bon investissement qui vous donnera de revoir ce beau film où d’y penser, donc de relativiser certaines choses futiles quand vous y serez confrontés.