Little Palestine : Journal d’un siège, ++++

•Sortie France le : 12 janvier 2022 __ Vu le : 24 janvier 2022
•Synopsis et bande-annonce : littlepalestinejournaldunsiege-vostfr (via Dulac Distribution/YouTube)
•Chronique :

 

 

Comment se passe un siège ? — Comment vit-on dans une ville ou un pays assiégé ? — Ville assiégée et blocus. Quand la faim tue plus que les bombes et les balles …

Abdallah Al-Khatib et ses images, Abdallah Al-Khatib et ses poignants récits dénonciateurs qui parfois ressemblent à de la poésie‎, mais de la poésie macabre ! Little Palestine , journal – intime – d’un siège.

Images d’amateur qui permettent de bien prendre compte de la situation d’un blocus privant de tout, on constate que malgré les affres dudit blocus, les habitantes et habitants n’ont pas perdu leur humanisme.
2012-2015, période à laquelle ont été faits les portraits singuliers de réfugiés palestiniens, des femmes, des hommes et des enfants retenu.e.s dans le Camp de Yarmouk* en Syrie après la révolution syrienne de 2011, on voit les conditions de vie ou plutôt comment, cela dans une totale indifférence des autorités locales, ces personnes survivaient voire survivent encore à la cruauté avec une certaine philosophie ou en mode résignation.
‎Leur conditionnement ne se comprend pas, leur mise à mort non plus.‎

Little Palestine : Journal d’un siège, vous y verrez la jeunesse d’une communauté prisonnière qui tout au sommet de leur rêve se trouve l’envie de…manger.
Tout dépend quel type de personne vous êtes, mais la spectatrice et le spectateur que vous êtes voudra peut-être éviter de faire la comparaison entre la famine imposée dans les lieux en guerre et la cynique opulence dans les pays dits riches, vous savez ceux où on peut se permettre de surproduire – surtout de la nourriture – pour la jeter sans complexe.
– Et là, attention, la suite de mon ressenti dans cette présente chronique ne s’adresse pas à ces deux typologies de personnes : les anti-ci et anti-ça contemporains. –
Donc, quelle chance, quelle chance d’habiter la France (- plagiat évident du Suprême NTM -) et de vivre dans l’Europe…de l’ouest !
Aux personnes qui ici crient : « On vit en dictature » , je sais que comparaison n’est pas raison, mais de la décence s’il vous plaît ! Ici, Vous mourrez peu du manque de médicaments. Ici, pas de bombes qui pourraient vous tomber inopinément dessus. Ici, vous ne fuyez pas des envahisseurs qui agressent votre territoire juste par votre pays à décider de s’émanciper. Ici, pas de soldats snipers cachés et qui n’hésitent pas à ouvrir le feu sur vous parce que vous exprimez votre colère. Ici, vous ne risquez pas de crever dans un camp la bouche grand ouverte ou dans le dédain (sauf si malheureusement vous êtes un réfugié).
Alors oui, de la décence et jouissez du confort – même si c’est peu – que nous avons la chance d’avoir ici, dans notre République de plus en plus fragilisé par parfois de la frustration égoïste exprimée avec une violence de moins en moins contenue, action qui nous ridiculise plus qu’autre chose du fait de donner au monde l’impression de se chercher des problèmes, mais aussi d’être des enfants pourris gâtés n’ayant rien de constructif à faire.
Une fois n’est pas coutume, ce documentaire a réveillé en moi l’envie de prendre position et de dire MERDE à certaines et à certains tant ils fatiguent. Vous aimerez ou vous n’apprécierez pas, tant pis, j’assume !‎

Film documentaire autobiographique et engagé qui ne donne pas trop envie de la ramener, devant Little Palestine : Journal d’un siège, je me suis consolé de ma désolation comme j’ai pu, c’est-à-dire en m’accrochant aux courts mais très beaux chants dont il faut attentivement lire les paroles.
Documentaire à regarder, à conseiller aux personnes qui trouvent qu’elles vivent ici en… « Dictature. »

 

 

« Lors d’un siège, marcher est un rituel de survie »

« La vraie prison pour l’assiégé c’est le temps »

« La mort lente par la faim ne ressemble à aucune autre mort »

 

 

  • * Ville bâtie dans la banlieue de Damas (Syrie) en 1957 par les réfugiés palestiens suite à la guerre de 1948. Il s’agit du plus grand camp de réfugiés palestiniens du Moyen-Orient (cf/ Le Monde).‎

 

 


 

@cineprochereviews