•Sortie France le : 5 octobre 2022 __ Vu le : 10 octobre 2022 •Synopsis et bande-annonce : novembre (via StudioCanal/YouTube) •Chronique :
– Film inspiré de faits réels –
Un second plan, celui du déclenchement des événements — Un premier qui après coup pose des questions — Un film qui ne donne pas dans la gratuité ou le racolage. En sus, on voit des actrices et acteurs qui jouent sur un ton très juste…juste ce qu’il faut …
13 novembre 2015. Paris. Attaques terroristes. Plusieurs sites attaqués. La désolation dix mois après l’attaque terroriste de Charlie Hebdo – 7 janvier 2015 – qui s’abat une nouvelle fois sur la capitale, Novembre !
Une mise en scène, un rythme pour nous montrer un lieu, des hommes en action dans un pays dont la capitale est en souffrance, au-delà des attentats, ce film, c’est regarder le travail de la Brigade anti-terroriste dans sa traque. Sept ans après, c’est glaçant à regarder !
Novembre n’est pas un film intense, je dirais plutôt : captivant.
Son rythme et son mode de prise de vue ont été faits pour l’être, comme dans le but de ne pas trop nous impliquer émotionnellement lors de certains moments compliqués. Novembre m’a paru être un film pour apprendre et comprendre.
Attrayant sans être un film grand spectacle avec de la profusion sur du sordide, ce thriller policier qui a pour lui le fait d’être basé sur des faits réels ne provoque pas en nous des envies de vengeance côté action. On patiente en regardant une fiction qui nous propose d’enrichir notre curiosité quant au fait de n’avoir aucune connaissance de ce qui s’est passé côté enquête.
On apprend, on voit, on comprend.
On apprend le mode de fonctionnement de la SDAT (la Sous-Direction Anti-Terroriste), celle de notre Brigade anti-terroriste, les différents services et corps de métiers attenants. On apprend surtout qu’Elle existe, après on retient ou pas.
On voit l’implication de chacun qui doit composer avec une situation jusqu’alors méconnue pour eux, repousser les limites de la fatigue car veulent aller au bout.
On voit un personnage à la résilience et au courage exceptionnels sans qui une enquête au point mort n’aurait pas avancée si vite.
On voit à quel point tout ne tient qu’aux jugements et à la prise de risque.
On voit des dysfonctionnements internes et entre services, ainsi que la pression quand l’urgence politique s’y met.
On comprend l’implication naturelle au-delà de la normale de certaines personnes avec le fameux « car on ne sait jamais » que Le sens du Devoir nous pousse à effectuer, ce malgré le danger ou erreur que cela pourrait engendrer. Instinct ou état de choc ? Cqfd !
Novembre. Un film qui nous fait intégrer une notion : « L’amertume de la victoire. »
Bonne toile.