La syndicaliste, +++++

•Sortie France le : 1 mars 2023
•Synopsis et bande-annonce : lasyndicaliste (via Le Pacte/YouTube)
•Chronique :

 

– Fiction inspirée de faits réels –

 

Une mise en situation qui met bien dedans — Captivant — Passionnant …

Un film complexe ! Au même titre que She Said dont l’exploration thématique était large, La Syndicaliste n’évoque pas que les faits attenants, il y a les satellites.
Comme, She Said, il s’agit de femmes « inconsidérées » face à des grosses machines dont les hommes sont encore et toujours aux commandes.

Film en deux temps avec un avant et un après, La Syndicaliste est à la fois un thriller accrocheur, et un film politique porté par un très bon casting avec une excellente – mais est-ce une surprise – Isabelle Huppert en tête.

Affaire Areva. La Syndicaliste montre le travail acharné de Maureen Kearney, la femme dont est tiré le biopic, et accrochez-vous : l’apathie des politiques qui causent bien des désastres sociaux-sociétaux-économiques,‎ les combats de coq, les luttes de pouvoir, les faux amis, les affaires, le sexisme, le machisme, les liens étroits patron-politique, les risques d’un métier quand on gêne ne serait-ce qu’un peu, le comportement révulsant des hommes parce qu’ils ont un pouvoir, les traumas après une agression et les différentes façon de réagir suite à cela, le traitement médical ou policier sans grande délicatesse par des hommes envers des femmes agressées, oui, à nouveau, je confirme que le contenu de ce film est passionnant, chargé mais passionnant et très bien orchestré.

La Justice face aux victimes qu’Elle semble plus juger que les agresseurs eux-mêmes (dixit la scène effroyable du tribunal) ;
La Justice et la Police qui s’autorisent à déterminer ce qu’est une bonne ci et pas une bonne ça ;
La Justice est comme les jugements, effectués par des Hommes.
Dans le monde des affaires comme en période de guerre, la femme est toujours non pas une cible, mais une proie d’intimidateurs, parfois une victime collatérale, et quel que puisse être sa position de victime, la Justice la déconsidère depuis la nuit des temps.‎

Existant pour bien des raisons, je m’avance à trouver que par les temps qui courent, le film participe à montrer les obstacles que doivent surmonter les femmes victimes d’agressions ou de violences de tous types, comme lorsqu’elles doivent faire face aux gens peu dotées de sensibilité ou de compétences psychologiques, cela au point de ne pas comprendre que chez elles, le maquillage, surtout un fard à lèvres, est tel un masque, un apparat qui s’apparente à une protection ou un doudou, un repère réconfortant.
‎Donc oui, je m’avance à dire que La Syndicaliste est aussi un film engagé de par les dénonciations et les mises en valeur de certains comportements pas vraiment disparus à ce jour. Bonne toile !

 

 

« Faites-moi confiance. » Quand ces mots sortent de la bouche d’un politique, il faut prendre peur, c’est connu. »

« Depuis quand on demande aux hommes d’avoir les compétences de leur poste »

« Parfois on pense que l’on peut changer le monde et on le paye très cher »

 

 

 


 

@cineprochereviews