American Nightmare : The purge, +++-

 

Un inconscient au grand coeur – Thanksgiving des non-dilemmes – Un loup dans la bergerie.

Tout est dans le pitch, maiiiis, beaucoup ne semblent pas être ce qu’ils sont, car dans ce film s’apparentant à un appel du pied, il y a tout de même une intrigue.

Space comme concept.
Une fois par an, une nuit, durant 12 heures, toutes activités criminelles, meurtres inclus, sont autorisés pour permettre à ceux qui en besoin la possibilité de se « libérer d’un poids » tout cela dans le but de faire chuter le taux de criminalité sur le reste de l’année. Original et peu conventionnel la méthode. Très important, la Police n’a pas le droit d’intervenir, les services de soins sont fermés.
Au lendemain, la vie reprend son cours comme si rien ne s’était passé.
Donc, si la veille, votre voisin a trucidé votre femme devant vous, le lendemain, vous n’aurez pas d’autres choix que lui dire bonjour et avec le sourire bien-sûr.
Vos solutions ?
Déménager et attendre l’année prochaine pour lui rendre la monnaie de sa pièce, en participant à votre tour à la purge.

En gros, celui qui veut survivre à cette nuit doit être certain de ceux avec qui il sera enfermé, avoir une bonne installation sécurisée ou tout simplement être aussi barbare que les autres. Mais d’une manière ou d’une autre vous y participerez, tôt ou tard. Il faudra juste être prêt soi-même à devenir bourreau au risque d’être une victime.

Et dire qu’au plus profond de certains, ils en rêvent, car ils s’en donneraient à cœur joie.

Ce huis clos a pour lui le fait de permettre à pas mal de spectateurs de vivre par procuration un fantasme bien secrètement enfoui en eux, d’être plutôt crédible, et de bien foutre les jetons car sa perversité s’apparente à de la folie douce.
On a déjà vu bien plus pervers – cf : Saw – mais le machiavélisme de ce film est tout de même sans appel.

Rancœurs, vengeances, besoins, envies de se défouler, envies d’une expérimentation hors norme, et autres, avec American Nightmare c’est laisser parler son instinct animal, bien se défouler et il n’y a pas que les pauvres qui trinquent, loin de là.


 

@cineprochereviews