Kingsman : Services secrets, ++++

 

Rock’n’Roll et funky – Peu d’humour potache, mais bien bidonnant tout de même – Zombies 2.0.

Pour monsieur Colin Firth impeccable, avec un brushing encore plus impeccable que chez impeccable, déchainé dans une église sur du Free Bird de Lyrnd Skyrnd ; Pour le méchant sorte d’Austin Powers bien déjanté qui aurait découvert le côté obscur de la force et qui vous fera aimer les partis politiques écolos ; Pour le petit clin d’oeil à James Bond lors de la rencontre avec la princesse ; En fait, pour tout quoi !

Kingsman : Services secrets est l’antithèse de James Bond. Ici, le scénario tient « malheureusement » trop bien la route, avec son fond crédible et sa forme plus qu’impeccable.
Il serait injuste de le considérer comme un énième pastiche des épisodes de la célèbre licence 007.

Les jeunes au pouvoir pourrait-on dire ! Vrai. La relève semble être allègrement assurée pour les agents secrets que ce soit côté gentil comme côté méchant. Mais pour les masculins, Il n’y a rien à faire. Séduire et plus, car toujours affinités, la pauvre et faible fille en danger fait toujours partie du cahier des charges, et pour le coup, à cet instant, nous sommes à fond dans le pastiche James Bond. Sauf qu’ici, moins de redondance, car c’est fun côté attitude et pas forcément de la part de la personne à laquelle on s’y attendrait.
Bref, pas besoin de Tinder chez les Britaniques. Le costume fait tout.

Fun, action, cascades, glamour, gadgets à foison, rebondissement, retournement de situation, trahison, castagnes sévères. Tous les codes des films alliant espionnage et action sont là, mais très actualisés.
Le film est prenant, attractif, un très bon divertissement. On y passe un très bon moment avec son p’tit côté délirant bien déjanté, et encore une fois crédible, qui fait passé le temps presque trop vite. La classe !

Mention spéciale à Samuel L. Jackson dans le pur style Samuel L. Jackson. Mégalo, fantasque, décalé, bidonnant tout en étant impitoyable.
Vouloir éliminer 90% de la population mondiale via leur ami le plus fidèle qu’est leur smartphone. Pas con du tout. Easy !

Vous verrez que Kingsman est sérieux et plus crédible (dans le fond) que James Bond.
En effet, si on le prend de la sorte, la critique peut être acerbe, car il s’inspire de notre comportement.

En gros, nous ne nous méfions pas assez de tout ce qui est trop facile d’accès. C’est ce qu’il semble dire.

 

  • Adaptation libre du comic book éponyme de Dave Gibbons et Mark Millar et datant de 2012.

 

@cineprochereviews