Le Labyrinthe du silence, +++++ ♥

 

Courage – Entêtement – Persévérance.

« Dénazifié. » Un terme rarement entendu dans un film portant sur un fait historique et encore plus rarement évoqué dans les films ayant pour sujet l’une des deux guerres et surtout l’après.
L’après-guerre, car c’est de cette période dont il s’agit dans Le Labyrinthe du silence.

Une recherche d’un coup d’éclat de la part d’un jeune procureur qui veut se faire un nom ?
Non ! Juste une prise de conscience, lutter contre des et ses démons intérieurs, ainsi que l’aveuglément volontaire et la lobotomie généralisée qui semble avoir été perpétrée sur les siens, ceux du même peuple que lui, Allemand.
Il s’agit là d’un sujet peu évoqué. Personnellement, je ne connaissais pas l’histoire de l’après-guerre en l’Allemagne, et je n’ai pas le souvenir que cette période ai été ou soit abordée à l’école. Dans ce film, il est traité avec sérieux et tact, vraiment couillu ! Tant l’histoire du travail titanesque du jeune avocat que le courage de mettre ce fait historique en image, et donc à la portée de tout ceux qui daigneront s’y intéresser.

2h00 que l’on ne voit pas passer, grâce à une mise en scène avec juste ce qu’il faut de rythme, pas trop larmoyant malgré la lourdeur et la dureté, mais surtout et avant tout, une histoire intéressante et très enrichissante, intelligement contée.
Il y a des films comme ça où vous avez l’impression de ne plus avoir de jambes, plus rien qui vous soutienne, le vide. Le type de vide crée par un choc émotionnel dû à l’absurde, le constat de l’absurde.

Ce qui retracé dans Le Labyrinthe du silence m’a fait cette effet là, très légèrement au début du film, puis tout du long.
La brutalité, la virulence des propos des personnes qui ne veulent que l’on « salisse » leur nom et leur intégrité, mais surtout et c’est là qu’il faut s’accrocher, les témoignages de survivants qui défilent dans le bureau du procureur.

Si les recueils de témoignages se sont bien déroulés comme cela a été retranscrit dans le films, alors observez bien les visages atterrés de ceux qui prennent les dépositions car, on peut se retrouver à avoir de la peine pour elles, du fait qu’elles se prennent quelque chose de très méchant et en pleine face. Il n’y a pas de violence dans ces scènes et pourtant, on ressent les effets du choc de ce qu’ils entendent, ils sont comme sidérés, car ils se rendent compte des faits.

Film à ne pas manquer !

 

  • Inspiré de l’histoire vraie de Fritz Bauer et sur le véritable procès Auschwitz.
  • P.S :  Avec ce procès suite aux démarches du Procureur, L’Allemangne, lors du procès Auschwitz à Francfort (1963-1965) fut le premier pays à poursuivre ses propres criminels de guerre.

 

@cineprochereviews