Tu ne tueras point, +++-

 

⌈   Pas de filtres – Grands discours moralisateurs – Une claque visuelle côté scènes de guerre   ⌋

Un humaniste et pacifiste, en gros un objecteur de conscience à la guerre. On sent venir le truc. Le mal-aimé qui va devenir LE héros de tous, c’est pas comme si cela ne s’était jamais fait au ciné, et même si le film est inspiré de faits réels, la récurrence est lourde. Sauf que la forme claque et elle fait oublier le fond.

Romancé comme pas possible. On attend que le film rentre dans le vif du sujet et là, âmes sensibles, attention les yeux.
J’en ai vu des bonnes scènes dans des films de guerre récents au ciné (Fury et surtout Du Sang et des Larmes qui lui est dans un tout style), mais la masse de victimes, l’expéditivité et la soudaineté n’étaient pas de ce niveau. En fait, c’est la manière dont le réalisateur a mis en image tous ces soldats qui y passent, ce grand nombre de chair à canon et à plombs qui tombent comme des mouches, qui fait que l’on se dit : « whowww » et pas « WHOWWW. » En gros, on est plus stupéfait qu’ébloui.
Mel Gibson n’y est pas allé avec le dos de la cuillière. Un carnage !

Héroïque. L’histoire méritait vraiment d’être connue. Cet homme a fait preuve d’une bravoure hors du commun.
Si des spécialistes placent le présent biopic de Mel Gibson sur la même ligne que ceux de Clint Eastwood, alors cela ne devrait concerner que l’attention portée à ce héros, Le caporal Desmond T. Doss et à son acte. Car pour le reste, l’action sur le front, pas dit qu’Eastwood aurait été aussi froid et direct ou plutôt aussi cru et cruel.

Bon film, bonne toile !

 

  • p.s :  La grande scène sur le champ de bataille est inspirée des faits réels qui se sont déroulés durant la seconde guerre mondiale, lors de La bataille d’Okinawa, une île faisant partie de l’archipel japonaise (mission nom de code : Opération Iceberg). Une bataille de 82 jours durant laquelle les kamikazes japonais aliénaient toutes avancées américaines ainsi que celle de ses alliées. Plus de 14000 soldats américains y trouvèrent la mort contre plus de 77 000 côtés japonais.

 

@cineprochereviews