Billie, ++++

•Sortie France le : 30 septembre 2020 __ Vu le : 6 octobre 2020
•Synopsis et bande-annonce : billie-vostfr (via L'atelier d'images/YouTube)

Chronique :

 

Deux hommages — Découvrir une grande artiste — Re.découvrir certaines chansons et les comprendre

Comme une mission pour honorer l’une des plus grandes dames de la musique jazz et qui en profiterait pour relever un gros mystère autour de la mort d’une autre personne, Billie n’est pas un film documentaire tout lisse ou innocent.

Interviews et témoignages qui permettent de‎ découvrir en image l’histoire d’une grande Dame du jazz pour qui la vie ne fut pas un long fleuve tranquille, une femme et sa voix, une femme et son parcours, le procédé ici employé pour la raconter est particulier… et parfois il faut suivre, mais cela n’enlève rien à l’attractivité du contenu.
On comprend que Billie Holiday était une artiste écorchée vive, une femme habile et impressionnante de par sa beauté de femme pas du tout lisse. En effet, il est affirmé ici qu’elle était une femme qui avait ses mauvais côtés, des travers, mais qui avait su survivre – à sa manière – à bien des pièges de sa vie.
Billie !? Vous vous devez de voir ce documentaire pour comprendre son histoire, donc comprendre les chansons de « Lady Day » , cette femme qui chantait en jazz le blue‎s des femmes délaissées, abandonnées, des femmes blessées par la vie, des femmes en souffrance, celles qui aimaient ou aiment les hommes malgré le fait qu’ils les fassent souffir.

‎Linda Lipnack Kuehl, la journaliste qui a réalisé les interviews dont James Erskine le réalisateur s’est servi pour construire son documentaire, aimait Billie Holiday‎. Elle s’identifiait à elle, elle s’intéressait aux causes des êtres d’ethnie noire, posait des questions bien tranchées, relevait bien des choses curieuses comme le fait qu’il n’y avait que des producteurs blancs qui géraient les artistes et groupes d’artistes noirs, idem pour les journalistes et critiques spécialisés. Du coup, concernant sa mort, un gros doute existe, car comme je l’ai déjà et vous le déduirez, l’existence de ce documentaire n’est pas innocent.

« Strange fruit », un protest song‎ qui relève toute la cruauté de certain.e.s à une époque ; ‎La légèreté des mœurs d’une époque dont les spécificités comportementales envers une personne noire trop claire de peau laisse pantois ; Le fait que durant la ségrégation raciale et les droits civiques : « un orchestre de blancs n’avait pas le droit d’engager une chanteuse noire. »‎ Je confirme que ce documentaire sera bien utile à son public.
Pour cause, Billie, biopic très instructif plus qu’enchantant musicalement parlant, est un documentaire qui n’évoque pas seulement la vie et la personnalité de Billie Holiday. À travers son récit, vous prendrez une petite leçon de vie.

Une femme « qui a enduré ce qu’aucune autre chanteuse n’a enduré », une innovatrice décédée à seulement 44 ans dont sa musique était son histoire, ses douleurs et ses souffrances intérieures, mais qui malgré tout, ‎« tentait d’apporter du bonheur aux autres » , une femme, une artiste dont le titre « Don’t explain » , qui comme elle l’a un jour dit durant une interview, est sa chan‎son qui parle le mieux d’elle. Donc, n’hésitez pas à l’écouter et bonne toile !

 

 

« Billie ne chantait que la vérité, elle ne connaissait que ça »

« J’ai toujours chanté comme Louis Armstrong jouait. J’ai toujours chanté comme un instrument. »

 


 

@cineprochereviews

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