Les poings contre les murs, ++++

 

Sans concession – Univers carcéral, rouages de A à Z – Un acteur plus que convaincant, habité.

Un mix entre l’excellent Dog Poundfilm canadien de 2010 tout aussi dérangeant sur la prison pour jeunes, et Un Prophète de Jacques Audiard.

Univers suffocant. La bande-annonce montrait que le film serait dur, mais la violence de cette usine à broyer l’espoir qu’est la prison est tout simplement inattendue, donc surprend, et ce d’entrée.

Le film n’y va pas par quatre chemins. Provocation, non respect des codes, se croire au-dessus du lot, attitude qui vous attire irrémédiablement des ennuis.
Mais des bricoles pour un qui aime ça, c’est cadeau, rien de mieux pour le stimuler le Éric. Car il veut se faire un nom, ne pas juste être le fils de son père (statut qui le protège en ces lieux), ne pas être le larbin d’un quelconque tiers, s’affranchir de vérités révulsantes. Cet ado turbulent et inconscient, au caractère bien trempé qui se retrouve dans un lieu pas fait pour lui, ni aucun autre jeune, échappera t-il au funeste sort réservé à celui qui gêne trop ?
Il a la rage, la fureur. Personne n’arrive à le canaliser et ce n’est pas faute d’avoir essayé. On peut se retrouver à avoir peur pour lui.

Les poings contre les murs vous mettra une claque et une bonne, allez recto-verso ! C’est un choc visuel qui sidère par moment avec un impressionnant jeu du jeune acteur Jack O’Connell et un côté très naturel côté photographie.
Quand ils se mettent dessus, on peut se demander si on est encore dans de la fiction, tant la violence lors des affrontements, très réaliste, pousse à se dire qu’il est impossible qu’ils aient retenu leurs coups.

Une nouvelle perle du cinéma britannique !
À la sortie de la séance, encore un film faisant qu’on l’en mène pas large !

 


 

@cineprochereviews