We have a dream, +++++

•Sortie France le : 27 septembre 2023
•Synopsis et bande-annonce : wehaveadream-vostfr (via Jour2Fête Distribution/YouTube)
•Chronique :

 

Des jeunes plein de vie Elles et ils se racontent Parfois, nous grands, on se sent petit devant ce récit global fait de courage et de résilience …

Conseil. Retenez bien les propos des deux sœurs jumelles en introduction. Cela vous sera utile, question de comprendre pourquoi je dis qu’à chaque fois qu’elles s’expriment – puisque nous les retrouvons plus tard dans le documentaire – : – Quelle force de conviction : Whouawww ! –

Paris, Kenya, Népal, Brésil, Rwanda.
Maud, Xavier, Charles, Antonio, Nirmala et Khendo.
Des pays, des enfants, des handicaps, attention, ce documentaire road movie sur l’éducation inclusive et le courage des petits qui vous fait relativiser bien de choses futiles qui polluent notre quotidien, mérite d’être vu de toutes et tous.
Comme Sur les chemins de l’école, We have a dream, il faudrait qu’il soit partagé avec des enfants pour les personnes qui en ont en affiliation directe ou dans leur entourage.

Il est dit que « La vérité sort de la bouche des enfants. »
We have a dream qui le prouve à nouveau, nous invite à entendre des très jeunes ados parler de leur vie déjà pleine d’aventures. Elles et ils le font si naturellement, d’une façon si brute, sans filtres, avec tant de lucidité dans leur vision des choses, sur leur situation et surtout sur leur handicap, que l’on ressent tout autre chose que de l’apitoiement à leur condition.
De l’étonnement, de l’émerveillement, c’est cela que j’ai ressenti devant les récits de vie de jeunes gens qui veulent atteindre leur but et qui ont décidé que leur handicap ne leur barrera pas la route.

Film documentaire humaniste en tout point, comme ‎Sur les chemins de l’école, il donne dans la positivité, la résilience est en son cœur.
Tout nous montrer n’est pas une option pour voyeuristes fétichistes, non, c’est la vie que nous regardons, la leur qui un jour, par des circonstances du destin, peut être ou pourrait devenir la nôtre.
We have a dream, on voit des jeunes personnes se débrouiller avec ce qu’elles ont, on ne les entend pas s’attarder à se plaindre sur leur sort.
We have a dream, on voit aussi des personnes leur venir en aide – cela de façon logique et désintéressée – car elles ont détecté qu’il y avait un problème pas insolvable, un tout petit truc à faire qui offre un si grand bénéfice aux concerné.e.s. (cf/ panneaux solaires)

Toutes les intervenantes et intervenants relativisent tant leur situation, qu’il est quasi impossible de ne pas en faire de même quand on voit les conditions de vie et d’études de certain.e.s en comparaison du confort que nous avons ici.
L’ensemble du film documentaire est une parfaite illustration au questionnement de Maud, la jeune fille du premier portrait : « Je me demande comment cela passe pour les autres ailleurs ? »
Mais, on ne va pas se mentir ! Les cas ici présentés ne sont pas les plus durs. Malgré tout, quand on voit leur complexité, il n’est pas difficile d’imaginer ce que cela doit être quand les moyens humains et matériels n’existent pas.

Devant le documentaire, une chose qui peut paraître anodine m’a surpris : Les prothèses quand on est petit, en grandissant, il faut sans cesse les changer pour les adapter à sa morphologie. C’est con, mais devant une scène du docu, je me suis rendu compte de « l’aventure » que cela représentait à chaque fois.
Autre réflexion. Ce type de documentaire qui tend à changer le regard des gens sur la condition des personnes en situation de handicap est toujours le bienvenue, mais quitte à ce que cela devienne une grande cause, pourquoi les jeux paralympiques et championnats du monde handisports d’athlétisme ne sont-ils pas plus valorisés en les programmant avant les versions classiques ?

Alors, We have a dream ?
Les handicaps abordés sont variés : des grands prématurés, des amputés, des malvoyants… .
Avant d’être un film documentaire sur le handicap, il est d’abord sur la différence et l’acceptation de celui-ci par les concernés et leur entourage, avec notamment leurs parents qui s’expriment aussi, ou plutôt, se confient. La force de leur propos à toutes et tous, et bien…grosse émotion !
‎‎Film sur l’inclusion, nous y voyons des grandes leçons de vie, et comme l’effet que le documentaire Sur l’adamant a du produire sur certaines personnes de son public, en voyant, on se réconcilie ou plutôt, on porte un autre regard sur la situation d’handicap de celles et ceux que nous pouvons croiser, fait réfléchir‎. Bon docu !

 

 


 

@cineprochereviews