La chasse, ++++

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Un village – Un rejet – Une incompétente.

Cela s’embrase à vitesse grande V et on ne voudrait pas être dans une situation similaire, car il est clair, comme cela est très bien montré dans ce film, qu’il suffit d’un rien pour que toute votre vie bascule et que tout votre univers s’écroule. Un rien !

Le sujet n’est pas original, mais pose vraiment bien la question sur la manière de réagir à tout les niveaux face à la parole d’un enfant.

Même nous spectateurs, nous nous mettons à douter à un moment.
On enrage devant l’écran, et je pense que c’est juste parce-que l’on se met à la place de l’accusé.
Un lieu où tous vivent comme une grande famille, votre propre famille qui doute de vous, être condamné par tous sauf un, ce qui donne de la force pour faire face, être rejeté alors que jadis vous étiez plus que des leurs, ne pas pouvoir en vouloir à celle vous accusant car si innocente, et laisser venir. Mais l’après, l’après hystérie collective.
Pas forcément de lien direct avec le film, mais comme pour tout, ce n’est pas parce-que vous êtes innocenté, que vous n’êtes plus coupable pour certains et ce quelque soit le cas de figure. Les traces sont indélébiles et la suspicion demeurera toujours. La rancune est tenace et aux yeux de certains même si votre innocence est prouvée, vous resterez coupable à jamais.

Mads Mikkelsen que j’ai découvert dans Valhalla Rising-Le Guerrier silencieux est en tout point celui qui fait tout le film. Il est bon, très bon cet acteur.

La Chasse fait peur, questionne. Les scandinaves ont bien traité le sujet de fond en y mettant la forme, mais n’apporte de réponse concrète quant au moyen d’éviter une tragédie suite à ce type fait.

 

 

  • P.S :  La scène de l’église fait mal au cœur.

 

@cineprochereviews