Valley of love, +++

 

Caméra épaule – De longs plans – Dans l’esprit, tout est fait pour que nous soyons des observateurs plus que de simples spectateurs.

Un film singulier et déroutant du fait que les deux acteurs jouent un rôle de composition très particulier. Ils sont eux, eux, eux. Isabelle Huppert dans son style déphasé et Depardieu en caleçon à l’état brut, dans toute sa splendeur, sans gêne, attention les yeux.

On peut aisément dire qu’il s’agit d’une œuvre pour parents en peine, éprouvant le besoin d’avoir des réponses dans ce genre de situations, ce genre d’épreuve, esprits écorchés en auto-thérapie parentale post-mortem imposée.

Valley of Love est un film atypique avec deux acteurs qui se complètent et qui équilibrent le tout. Son titre est un astucieux contre-pied.
Leur personnage est à l’image de ce lieu sauvage et désertique, La Vallée de la Mort (Death Valley National Park, située entre la Californie et le Névada).
Il leur manque quelque chose pour redonner vie à cette partie d’eux asséchée par des rancunes du passé.

Dans ce lieu désertique, les joutes verbales remplacent les pistolets pour cette confrontation entre deux ex forcés de se retrouver pour respecter les dernières volontés d’un fils brutalement disparu, mais les blessures provoquées par certains propos et remarques verbales font tout aussi mal que le plomb.

Il n’y a pas que le drame familial qu’ils devront surmonter, se survivre semble être leur seconde bataille.

Bon film !

 


 

@cineprochereviews