La volante, ++++

 

Une Nathalie Baye touchante – Une Nathalie Baye inquiétante – Une Nathalie Baye incarnant un personnage que l’on pourrait excuser, mais à qui l’on ne voudrait pas du tout avoir à faire.

Neuf mois, non, neuf ans plus tard, un détail qui en dit long. Le thème de la violence et de la vengeance féminine est toujours traité avec subtilité au ciné. Ce thriller ne déroge pas à la règle.

La Volante ou quand un soir qui devait être le plus beau, devient le point de départ de la gestation d’une machiavélique vengeance.
Même si on sait de quoi il est en retourne dès le pitch, le mystère du comment est bien gardé jusqu’au bout et on attend le dénouement avec impatience. Et quand la machine se met en route, attention.
D’autant plus que la sobriété dans l’interprétation et des actes donnent une crédibilité sans faille au film.

Certains trouveront ce film sans intérêt, d’autres critiqueront le manque d’intensité. À eux, je poserais cette question : Auriez-vous été aussi malin qu’elle et surtout auriez-vous eu tant de patience pour parvenir à vos fins ?
Pour moi, le manque d’intensité est justifié par le fait que l’action doit coller au plus près à la réalité, ce qui nous permet d’assister à la dislocation de l’univers de la cible de Marie‑France, nous fait tranquillement patienter, pour subitement nous surprendre quand elle se décide de passer à l’acte. La froideur se dégageant d’elle à ces instants là prouve à quel point elle était décidée, mais surtout préparée.
En effet, cette femme s’immisce de façon intelligente dans la vie de ceux qu’elle veut détruire et fait dire que l’on ne se méfie pas assez des personnes surtout quand on a une ardoise non réglée.

Il ne sera pas le thriller de l’année, mais pour moi, il demeure l’un des plus intéressant.
Bon film, bonne toile !

 


 

@cineprochereviews