Premier contact, +++++ ♥

 

⌈   Patienter – Observer – Remémorez-vous le fait qu’un puzzle est long à finaliser   ⌋

« Le choix. » Ce film tourne beaucoup sur nos choix, celui, ceux que nous faisons ou que nous ne faisons pas pour des raisons qui n’appartiennent qu’à nous.
Donc attention ! Premier Contact est un film SF intelligent pour public averti ou plutôt pas un film pour les impatients. (- Bon, ça c’est dit, c’est fait ! -)

Petit frisson d’entrée avec un plan serré tout en suggestion. Malgré que nous public, nous sachions, vaguement, de quoi il en retourne, cette scène fait son petit effet.
Il se passe quelque chose et le réalisateur sait nous faire languir, créant de l’impatience en repoussant au maximum ce que nous attendons, un visuel ou pour plagier, un premier contact avec ce qui va être l’objet de toute leur attention et de la nôtre aussi.
Il crée volontairement ce manque. On veut voir !!!!!!

Le calme, la soudaineté. Via l’ambiance sonore, qui est toujours gérée à merveille dans ses films, Denis Villeneuve (réal.) nous fait passer par beaucoup d’émotions.
Un faux rythme, suffocant par moment, saisissant, si captivant, nous poussant à nous interroger, il nous interpelle vraiment ce film, il est « Une Chance » pour nous et ce, bien au-delà de la fiction, c’est un film qui psychologiquement et sociétalement pousse à une réflexion très en profondeur.
Premier Contact n’est pas un film de science-fiction grand spectacle et encore moins anodin, c’est un pur bon SF d’anticipation intelligent (- oui, je me répète -), avec lequel les méninges chauffent. Il y a un peu de Matrix, pour la prophétisation, mais surtout de l’Interstellar qu’il faudrait re-regarder après ce film.

Maximisation du réalisme, mais plus encore côté crédibilité de l’intrigue, les effets spéciaux sont accessoires et tant mieux, car (…).
Denis Villeneuve. Un réalisateur qui sait vous faire vivre un film et qui ici s’est entouré d’un trio d’acteurs dont le talent n’est plus à démontrer (Amy Adams, Jeremy Renner, Forest Whitaker). Une intrigue totale, très politique, associée à du thriller psychologique comme il sait si bien les faire, combiné à de la SF engagé. Que l’on aime ou pas ce mélange des genres, il faudra se l’avouer, captivant, accrocheur, intriguant, intelligent – comme d’autres avant peut-être, mais pas avec un scénar si abouti et labyrinthe, sauf Interstellar – Premier Contact est bien plus que juste un énième film de science-fiction.

Pourquoi est-il si méchant avec notre cerveau !?
Toujours dans la dénonciation sociétale, toujours le contrepied, avec Denis Villeneuve, c’est toujours pareil (- ceci n’est pas un reproche, loin de là -), on sait que l’on va vivre quelque chose de…différent. Le problème est que l’on pense rarement que l’on va se faire déposer de la sorte,  mais chose certaine, les habitués de ses réalisations savent qu’ils vont passer un long moment à déchiffrer , à décoder l’intrigue et la mise en scène de ses films, mais surtout à s’enlever le film de la tête.
Tout est un. Ne jamais attendre que la soupe vous soit servie toute faite.
Mystère jusqu’au bout. Cela ne sert à rien de se projetter, il faut attendre.
Car oui, quand on va voir un film par Denis Villeneuve, on va voir un film de Denis Villeuneve. Peu importe les noms sur l’affiche.

Pour résumer, Premier Contact = Film anti-anti-anti – mais puissance 1000 – Independance Day 2  et tous les films SF grand spectacle ou apparemment, si l’Autre qui vient d’ailleurs, n’est pas un ennemi, et bien que cela ne peut pas être réaliste.
Donc oui ! Enfin un réalisateur prend son courage à deux mains pour nous montrer l’Autre, celui venant d’ailleurs, sous un tout autre angle.

Sans dévoiler le film, il se peut que vous ayez la chair de poule, quand en vous repassant le film en tête, vous vous aperceviez de l’intelligence du contenu, et peut-être plus encore, quand vous finirez de faire tous les liens. Souvenez-vous de ma troisième partie en chapeau, le puzzle.
Bon film, bonne toile, bon mal de crâne !

 

    • p.s :  Pour rappel, Denis Villeneuve c’est Incendies, Prisoners, Enemy, Sicario. Un retourneur de cerveau. C’est très surprenant la premier fois que l’on voit un de ses films. Moi c’était Incendies, il y a 6 ans ! Je suis encore marqué par l’intelligence du scénario, une claque !
      Pour une fois qu’une bande-annonce ne fout pas tout le plaisir du spectateur en l’air, merci !

 

@cineprochereviews