L’Affaire SK1, ++++-

 

Atmosphère pesante bien retranscrite – Passé, Présent – Dérageant.

Il y a une première fois à tout. SK1 retraçant l’affaire Guy Georges -tueur en série de l’est parisien- et fut la première enquête aussi vaste sur un tueur en série en France de la Police Judiciaire.
D’une certaine manière, il y a eu un avant et un après Guy Georges en ce qui concerne les méthodes de la Police Judiciaire.

Mise en scène implaccable en mode décortication des agissements de toutes les parties, surtout et beaucoup sur l’auteur des faits, à qui apparemment, on a souhaité donner un visage « humain » , question d’expliquer à ceux ayant suivi l’affaire de loin, qui était cet individu.

Ce film a quelque chose de dérangeant, un peu le même sentiment qu’en regardant La Prochaine Fois Je Viserai Le Coeur. S’accrocher est plus que conseillé, surtout après la sortie de salle.
Cette triste impression que lorsqu’on regarde notre histoire en face, il y a comme un malaise.
Ce genre de film, quand cela concerne des faits dans un autre pays, sont toujours plus simples à regarder. Là, il y a comme de la gêne, de la honte, un truc du genre « Il y a des personnes en France capables de ça. Oh mon Dieu.« 

Ce film est un pur bon thriller et film policier s’inspirant de faits réels sans pour autant s’apparenter à un docu-fiction. Sans profusion, il passe aussi en revue les manques de moyens criants de la Police à l’époque. Triste réalité toujours d’actualité vingt-quatre ans après.

À voir pour se cultiver, à voir car cette affaire, au même titre que l’affaire Mesrine, fait partie du patrimoine de la Police Judiciaire, à cause de sa singularité. Il est aussi l’occasion de voir Raphaël Personnaz en tête d’affiche interprétant un rôle dramatique aux antipodes de beaucoup de ses rôles de comédie comme Marius, Fanny, La stratégie de la poussette ou encore Quai d’Orsay.

Bon film, bonne toile !

 

  • Film inspiré de faits réels, ceux de l’affaire Guy Georges arrêté en 1998 et inculpé en 2001 d’avoir commis 13 viols et assassinats dans l’est de Paris sur une période allant de 1991 à 1997. Il avait commis 8 crimes auparavant entre 1976 et 1984.

 

@cineprochereviews