•Sortie France le : 22 mars 2023 •Synopsis et bande-annonce : lebleudecaftan-vostfr (via Ad Vitam/YouTube) •Chronique :
Des corps et des regards — Des divergences de perception — Le bien faire les choses à sa manière pour la quiétude de l’esprit …
Un instant de vie au pays de beaucoup d’interdits, ce récit intimiste singulier qui est d’une très grande pudeur et qui trouve l’apogée de sa beauté dans un digne et beau porté, parfois, vous vous sentirez petit ou petite devant ce qui vous est montré.
Film sur la beauté des choses, il est empreint de beaucoup de délicatesse, de respect, transformant de fait les non-dits qui étouffent, les dualités des sentiments qui se lisent dans le regard en un suspense qui normalement dans ce type de film, n’a point lieu d’être, et pourtant !
On apprécie un savoir-faire artisanal perpétué par ce mâalem* dont l’excellence du travail est menacée par ce monde moderne qui offre tout très vite, la qualité en moins qui paradoxalement est une chose acceptée par des personnes qui perdent la notion de la valeur d’un travail bien fait, quand sociétalement dans ce même pays, les choses doivent rester figées ou bien cachées. Le capitalisme, oui ! Le progressisme, non !
Le bleu de Caftan c’est un couple mixte que la vie met bien à l’épreuve et dont on retient le très beau conseil qui n’est pas innocent anodin de la femme qui le compose :
« N’aie pas peur d’aimer. »
Un singulier portrait de couple, de la délicatesse, mise en avant de la beauté d’un art et en parallèle de la disparition d’un savoir-faire, les apparences, de l’interdit si hypocritement répandu, de la bienveillance, de l’abnégation, de la résilience, une actrice : Lubna Azabal. Pas étonnant qu’il ait du succès ce film. Bonne toile !
- *Mâalem : Quelqu’un qui sait faire et dont la compétence est reconnue de tous, un maître dans les métiers de l’art artisanal et les arts.