•Sortie France le : 20 mars 2024 •Synopsis et bande-annonce : averroes-et-Rosa-Parks (via Les Films du Losange/YouTube) •Chronique :
Un ton au-dessus — Plus philosophique — Plus impliquant …
Première sensation en moi, comme devant Sur l’adamant, le premier chapitre du triptyque documentaire de Nicolas Philibert sur la maladie psychiatrique en France, j’ai trouvé que ce second chapitre respire lui aussi la vie. Avec une telle thématique, cela peut sembler difficile à croire, mais je confirme ce ressenti !
Les portraits de personnes bien loquaces face au personnel encadrant d’une équipe psychiatrique de l’hôpital Esquirol qui écoutent, proposent, accompagnent, dialoguent, Averroès et Rosa Parks, il y a les malades, mais il y a aussi celles et ceux qui sont attentifs, très attentifs à la situation de leurs patients et patientes.
Malades mentales à des degrés différents, il est parfois surprenant d’entendre des propos ou réparties de leur part, cela l’est encore plus lorsqu’ils résonnent en soi, qu’on trouve des ou un début de réponse à son propre questionnement sur son mal être.
Allez savoir s’il y a un lien entre cette présence quasi permanente de la lumière naturelle du jour et la volonté de mettre en…lumière le monde psychiatrique, mais visuellement, comme le dit un des patients : « Il faut respirer » , et oui, ça respire, grâce à cette lumière naturelle, on ne suffoque pas dans les allées, pièces et chambres de l’établissement psychiatrique !
« J’ai peur de les déranger »
Oui Averroès et Rosa Parks, cette fois, par rapport à Sur l’adamant, ce second épisode de la trilogie va plus en profondeur sur les portraits des malades et évoque beaucoup l’état de santé du monde des soins et des suivis psychiatriques. Ce dernier point s’effectue à travers des propos des patients. Globalement, cette seconde immersion proposée par Nicolas Philibert est sur une tonalité plus grave, mais ne plombe pas le moral des personnes qui le regardent.
Bravo aux accompagnatrices et accompagnateurs qui exercent dans les hôpitaux psychiatriques, ils et elles montrent que patience et endurance semblent faire partie des grands savoir-être à posséder pour effectuer leur métier et accomplir leur mission.
À nouveau ce constat sans appel est fait.
Du temps, il faut du temps, les professionel.le.s comme les patients et les patientes, les malades, les gens ont besoin de temps et d’autres de l’affection, ne serait-ce que juste un brin d’affection question de se sentir humain et vivant. Bon docu !
« À deux mètres de mon lit, je suis déjà un étranger »
« On est trop dans le soin. Il ne faut pas être que dans le soin. Il faut quelque chose d’humain »
« Une société de riches et de pauvres, c’est comme ça »