Un introverti avec une gueule d’ange – Une extravertie tonique, entière, bien éduquée et idéaliste – Une caricature de plus du nord de la France.
L’amour en mode chaud et froid, le questionnement. Un film à double visage fort intéressant pas si cul-cul qu’il pourrait sembler l’être. Je le dis d’entrée, mon regret est qu’à partir du 3/4 du film, les clichés pleuvent pour le personnage féminin. Bien dommage, mais cela n’altère en rien l’attraction globale du film, car elle devient plutôt subtile.
L’objectivité n’est point ici.
Forcément un coup de coeur avec le clin d’oeil du karaoké en kréyol s’il vous plaît (chose trop rare au ciné pour ne pas le mentionner), un personnage masculin en qui je me reconnais partiellement et une actrice que j’apprécie pour sa personne et, je l’assume, son charme.
Donc, Pas son genre est une comédie romantique contenant un peu d’anti-alchimie entre les personnages principaux et de la culture. Il faut bien trouver quelque chose pour se démarquer. C’est plutôt bien fait.
Elle est axée sur la différence socio-culturelle qui ici se caractérise par un prof de philo parisien contraint d’aller enseigner un peu loin de Paris dont il est fou, versus une….coiffeuse nommé « Jennifer » fière de son métier et de sa région.
Non, cela ne sent pas le cliché et encore moins le déjà-vu (Bienvenue chez les Ch’tis).
Donc oui, dualité régionale, culturelle et sociale. Paillettes, colorations et jovialité vs pragmatisme, élémentaire et torpeur. Les digues sauteront-elles ?
Concernant le lieu, il s’agit d’Arras, dans le Pas-De-Calais. Il est montré sous un très bel angle, les caricatures et clichés étant axés sur les deux personnages principaux.
En fait, je ne m’attendais à être si agréablement surpris. Il n’y a rien d’extraordinaire dans ce film, mais j’avoue que l’ensemble est plutôt plaisant. Au premier abord, on pourrait penser que le film va être plan-plan, que l’on va tourner en rond, et qu’il n’aura rien d’intéressant, donc que l’on va encore s’abreuver d’une soupe, car estampillé comédie romantique. Et, il n’en est rien ! Car il y a beaucoup de sujets : jeune mère célibataire, le croisé de diverses univers, un lieu historique fort d’une très belle architecture, de la culture philosophique avec Kant dont le personnage est un ardent disciple et pour le coup, il arrive à transmettre sa passion aux spectateurs, à moi en tout cas…
En fait, il y a beaucoup de chaleur humaine dans ce film.
Seuls les lectrices et lecteurs du livre pourront vous donner un avis quant à savoir si l’adaptation ciné est à la hauteur du livre, puisque je ne l’ai point lu.
- P.S : Adaptation cinématographique du roman éponyme de Philippe Vilain publié en 2011. (Pas lu)